Les ministres des Finances des 21 économies membres de l'APEC et leurs adjoints ainsi que les chefs des institutions financières internationales, dont la Banque asiatique de développement, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) se réunissent pour ce rendez-vous de 2 jours.
Puisque plusieurs banques centrales ont déjà augmenté leurs taux d'intérêt, le monde se penche sur la question du moment où les stratégies de sortie fiscales seront mises en oeuvre à grande échelle. Les responsables participant à la réunion ont convenu du fait que "le rythme de l'application des stratégies de sortie doit tenir compte des différents niveaux de reprise économique des économies membres, du genre de mesures politiques à supprimer graduellement, et de tout impact négatif provoqué par nos stratégies", selon un projet de communiqué.
Lors de la séance d'ouverture, les participants ont appelé à lutter contre le protectionnisme, qui pourrait menacer la "fragile" reprise sur les 2 rives de l'océan Pacifique.
Les ministres ont "discuté de l'importance de la coordination macro-économique, de la réforme des institutions financières et, plus important, de la nécessité de résister au protectionnisme", a indiqué George Yeo, ministre des Affaires étrangères de Singapour. "Le consensus est qu'elle (la crise) n'est en aucun cas terminée (...). La situation reste fragile", selon lui.
En marge de la réunion, le président de la BM, Robert Zoellick, a appelé la région, "qui dépend beaucoup du commerce", à lutter contre "le protectionnisme", qui peut être une tentation "lorsque le chômage progresse".
L'influent président de la Chambre de Commerce Américaine, Thomas Donohue, a également estimé qu'"ac-croître le libre-échange à travers le Pacifique pourrait stimuler la reprise et créer des emplois dont on a tant besoin".
"Les États-Unis, en particulier, doivent cesser de rester sur les bas-côtés et proposer un agenda commercial ambitieux", a-t-il déclaré dans un discours.
Devant la presse au forum de l'APEC, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a estimé que le Sommet sur le climat de Copenhague pouvait être un succès si les pays faisaient preuve de "pragmatisme" à la recherche d'un compromis. "Nous ne pouvons laisser la recherche de la perfection entraver
le progrès", a déclaré Mme Clinton. Elle a réitéré le soutien des États-Unis à un fonds destiné à aider les pays en voie de développement à réduire leurs émissions, mais sans donner de détails sur son fonctionnement.
XINHUA-AFP/VNA/CVN