Un fidèle de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, accède au ministère de l'Intérieur, dans un jeu de chaises musicales entre ténors de la majorité de droite. Michèle Alliot-Marie se voit confier le ministère de la Justice, où elle remplace Rachida Dati, élue au Parlement européen et qui a incarné longtemps la volonté de promotion des minorités de Nicolas Sarkozy.
Ce remaniement intervient après le succès du parti au pouvoir, l'UMP (droite), aux élections européennes et au lendemain d'un grand discours programme prononcé par Nicolas Sarkozy devant le parlement réuni à Versailles, près de Paris. Il est censé marquer le début du deuxième acte du mandat de Nicolas Sarkozy, élu pour 5 ans en mai 2007.
"Au total, 8 ministres ont quitté le gouvernement et 8 sont nommés", a déclaré le secrétaire général de la présidence, Claude Guéant, qui a lu la composition du gouvernement sur le parvis du palais de l'Élysée.
Les titulaires des 2 ministères clé en période de crise, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, et celui des Affaires étrangères Bernard Kouchner, restent en place.
Autre symbole de la diversité, Rama Yade, d'origine sénégalaise et benjamine à 32 ans du gouvernement, quitte le secrétariat d'État aux Droits de l'homme, très en vue, pour le portefeuille des Sports.
Une autre femme, d'origine maghrébine, Nora Berra, fait son entrée au gouvernement. Ce médecin né en 1963, eurodéputée de l'UMP, a été nommé secrétaire d'État "chargée des aînés".
Aux Affaires étrangères, un autre changement a été annoncé : Bruno Le Maire quitte le secrétariat d'État aux Affaires européennes pour l'Agriculture. Ses attributions reviennent à l'actuel représentant français pour l'Afghanistan et le Pakistan, Pierre Lellouche.
Mais l'une des arrivées les plus commentées a été celle de Frédéric Mitterrand, 61 ans, au ministère de la Culture, en remplacement de Christine Albanel. Homme de télévision, cinéma, littérature, Frédéric Mitterrand avait été nommé en septembre 2008 à la tête du prestigieux Centre culturel français à Rome, la Villa Médicis.
Nicolas Sarkozy a, du reste, poursuivi sa politique "d'ouverture" à des ministres étrangers à son camp politique, en nommant le sénateur centriste Michel Mercier, trésorier du Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou. Il a été nommé ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire.
AFP/VNA/CVN