Affirmant à propos de l'économie que si "le pire de la tempête est passé, les dégâts sont toujours là", M. Obama a assuré que les actions entreprises depuis un an avaient empêché les États-Unis de sombrer dans une grande dépression comme dans les années 1930.
Face aux élus du Sénat et de la Chambre des représentants réunis dans l'hémicycle du Capitole à Washington, le président démocrate a demandé une loi soutenant l'emploi qu'il souhaite voir "sur (son) bureau sans retard".
Si les États-Unis sont sortis de la récession l'été dernier, le chômage reste historiquement élevé à 10%. M. Obama a annoncé vouloir "prendre 30 milliards de dollars" sur les fonds "remboursés par Wall Street" pour permettre au banques de proximité d'aider les PME à créer des emplois, et dit son ambition de doubler les exportations d'ici 5 ans.
M. Obama a aussi promis aux élus d'être inflexible sur la réforme de la régulation financière.
Alors que la dette des États-Unis atteint 80% du PIB, M. Obama a annoncé la création par décret d'une commission chargée de résorber le déficit, après qu'un tel dispositif eut été bloqué mardi au Sénat.
Les démocrates ont perdu le 19 janvier leur majorité qualifiée dans cette assemblée à l'occasion d'une élection partielle, mettant en doute l'avenir de la réforme de l'assurance maladie, mais M. Obama a promis de ne pas abandonner cette promesse emblématique de sa campagne de 2008. "D'ici à la fin de mon discours ce soir, davantage d'Américains auront perdu leur assurance maladie (...). Je n'abandonnerai pas ces Américains. Et personne dans cette salle ne devrait le faire", a-t-il lancé.
Souvent grave mais émaillant parfois son propos d'humour -le sauvetage des banques a été "aussi populaire qu'une visite chez le dentiste", selon lui--, le président a aussi appelé le Congrès à légiférer sur un autre projet à l'avenir incertain, la lutte contre le changement climatique, demandant aux républicains de renoncer à bloquer des textes par électoralisme.
Affirmant que la menace des armes nucléaires était "peut-être le plus grave danger menaçant les Américains", il a mis en garde l'Iran contre des "répercussions accrues" si ses dirigeants "continuent à ignorer leurs obligations".
Soulignant que conformément à ses promesses, les soldats déployés en Irak, où la guerre "prend fin", étaient en train de rentrer, il a affirmé être "confiant dans un succès" en Afghanistan, où il a récemment dépêché 30.000 militaires supplémentaires.
Enfin, après la tentative d'Al-Qaïda de faire sauter un avion de ligne à Noël, M. Obama a réaffirmé l'engagement des États-Unis à combattre les extrémistes, annonçant aussi un plan pour lutter contre la menace bioterroriste.
AFP/VNA/CVN