"Nous devons tendre la main à tous nos compatriotes, en particulier nos frères désabusés qui ne sont pas membres d'Al-Qaïda ou d'une autre organisation terroriste", a lancé M. Karzaï en présentant son plan de "réconciliation" avec les talibans, qui propose argent et travail aux insurgés repentis.
Ce processus a déjà reçu le soutien de principe des alliés. Le Premier ministre britannique Gordon Brown a ainsi confirmé dans son discours d'ouverture la mise en place d'un fonds international destiné à son financement.
Le Premier ministre a cependant averti "les insurgés qui refusent les conditions de réintégration" : "Nous n'avons d'autre choix que de les pourchasser militairement", a-t-il dit. "Nous vous vaincrons, non seulement sur les champs de bataille mais également dans les coeurs et les esprits".
Afin de soutenir sa nouvelle stratégie de réconciliation, le président Karzaï a annoncé la création en Afghanistan d'un "conseil national pour la paix, la réconciliation et la réintégration".
"Une "jirga de la paix" (assemblée tribale traditionnelle, ndlr) sera ensuite convoquée pour mettre en oeuvre cette réconciliation", a souligné M. Karzaï, qui a appelé le roi Abdullah d'Arabie saoudite à jouer un "rôle prééminent" pour "guider et assister" le processus de paix.
La rencontre, une des plus importantes jamais organisées sur l'Afghanistan, doit également organiser le transfert de responsabilité du maintien de la sécurité des forces alliées aux forces afghanes, en cours de formation. Gordon Brown a à ce titre indiqué que "le passage du relais" des forces alliées vers les forces afghanes allait "commencer plus tard cette année, district par district".
AFP/VNA/CVN