Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril a terminé à 101,19 dollars, en hausse de trois cents par rapport au 11 mars.
"Le marché du pétrole s'est un peu emballé, le baril tombant jusqu'à 98,47 dollars, et on voit se développer des niveaux de soutien", a constaté Rich
Ilczyszyn, de Lind-Waldock.
Le net repli observé à l'ouverture, lié aux craintes de voir la demande de brut du Japon diminuer après le terrible séisme qui a secoué le pays le 11 mars, s'est comblé au fur et à mesure de la séance, l'évolution du cours devenant même positive en toute fin. "On n'est pas sorti d'affaires au Moyen-Orient", a souligné M. Ilczyszyn, même si l'attention des investisseurs s'en étaient un peu éloignée pour se concentrer sur le Japon.
Plus d'un millier de soldats saoudiens sont arrivés le 14 mars à Bahreïn, selon les indications d'un responsable saoudien sous couvert de l'anonymat. Des troupes de la force commune des pays du Golfe étaient attendues dans l'émirat, pour aider à rétablir l'ordre alors que s'intensifie la contestation visant la dynastie sunnite. "Ils ne se trouvent qu'à 60 miles (un peu moins de 100 kilomètres, ndlr) d'une zone clé pour l'exportation de pétrole", a souligné Rich Ilczyszyn.
En Libye, les forces de Mouammar Kadhafi avançaient sur Benghazi, la "capitale" des rebelles.
Auparavant, les investisseurs avaient passé l'essentiel de la séance à tenter d'évaluer l'impact du violent séisme et du tsunami qui ont ravagé le Nord-Est du Japon sur la demande de pétrole brut.
La catastrophe "a provoqué des dégâts importants au Japon ainsi que des arrêts ou suspensions de l'activité de certaines raffineries", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
La fermeture des raffineries va à court terme affecter la demande de brut. Entre 1,1 million de barils par jour et 1,4 million des capacités de raffinage sont hors service, soit un peu moins d'un tiers de la capacité totale au Japon, a rapporté Hussein Allidina, de Morgan Stanley.
AFP/VNA/CVN