Keheliya Rambukwella, ministre de l'Emploi étranger et porte-parole de la Défense, a confié aux journalistes que le cabinet a décidé d'interdire les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). C'est la seconde fois que les LTTE sont interdits dans l'île.
Les LTTE ont été proscrits en janvier 1998 après que les rebelles eurent mené une attaque à la bombe sur le temple sacré bouddhiste de Tooth dans la ville de Kandy, au Centre du pays.
Cette interdiction a été levée en septembre 2002 après que le processus de paix appuyé par la Norvège est entré en vigueur, ouvrant la voie à un cessez-le-feu et à des négociations directes entre le gouvernement et les LTTE.
La dernière interdiction fait suite à la prise la semaine dernière de Kilinochchi, qui était le siège des rebelles pendant plus de 10 ans.
Les LTTE sont classés parmi les organisations terroristes par les États-Unis, l'Union européenne et l'Inde. Cependant, l'Inde, la Grande-Bretagne, les États-Unis et le Japon estiment que des moyens militaires ne peuvent pas résoudre le problème ethnique de l'île et ont appelé Colombo à trouver une solution politique.
Des analystes indépendants ont indiqué que la décision d'interdire les LTTE pourrait être une décision populaire pour la communauté majoritaire Sinhala, mais elle ne permettra pas de résoudre le problème ethnique de l'île, car cette initiative ferme la porte des négociations au groupe rebelle.
Les LTTE se battent pour obtenir un État indépendant dans le Nord et l'Est de l'île pour la minorité tamoule depuis juillet 1983. Plus de 70.000 personnes ont été tuées dans la guerre civile qui ébranle le pays.
XINHUA/VNA/CVN