Le FMI approuve le versement de 2,2 milliards d'euros à la Grèce

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le 5 décembre un versement de 2,2 milliards d'euros à la Grèce, et lié la suite de sa collaboration avec le pays à un accord "quasi unanime" de ses créanciers privés pour réduire sa dette.

L'institution de Washington a indiqué dans un communiqué que son conseil d'administration avait voté pour débloquer cette somme, la sixième tranche d'un prêt de 30 milliards d'euros accordé en mai 2010. Elle porte le total des versements du FMI à Athènes à 20,3 milliards d'euros.

La Grèce attend par ailleurs des versements de ses partenaires européens, qui avaient promis 80 milliards d'euros en mai 2010. Au total, 8 milliards d'euros doivent être déboursés sous peu.

Le prêt à la Grèce est le plus grand jamais déboursé par le FMI. Il n'a pourtant pas permis à l'économie du pays de renouer avec la croissance, ni dissipé les craintes sur l'état de ses finances publiques.

La Grèce, ses partenaires européens et un lobby représentant les créanciers privés d'Athènes - l'Institut international de la finance (IIF) - ont conclu fin octobre un accord en vue d'effacer la moitié de la dette publi-que du pays détenue par le secteur privé. Sa mise en oeuvre doit encore être négociée.

Le FMI y voit une condition importante pour continuer de verser son prêt à Athènes.

"Une participation quasi unanime à l'échange de dette privée proposé sera importante pour atteindre une dette viable, satisfaire les besoins de financement, et assurer la poursuite du soutien du Fonds", a affirmé la directrice générale de l'institution, Christine Lagarde, citée dans le communiqué.

Or la Grèce peut difficilement se passer de ce soutien, étant incapable de retourner sur les marchés de la dette avant plusieurs années. L'IIF imagine qu'elle pourrait le faire dans le meilleur des cas en 2015.

Le FMI a souligné qu'il avait été peu satisfait des progrès du gouvernement grec depuis le dernier versement en juillet.

"Le programme est dans une phase difficile, avec des réformes structurelles qui progressent lentement, la faiblesse de l'économie et la détérioration de l'environnement extérieur. Cela a justifié une révision substantielle des perspectives à moyen terme", a indiqué Mme Lagarde.

Dans son projet de budget 2012 présenté le 18 novembre, le gouvernement grec tablait sur un recul du produit intérieur de 5,5% en 2012 puis de 2,8% en 2013.

Mme Lagarde a appelé le gouvernement du premier ministre Lucas Papa-démos, au pouvoir depuis le 11 novembre, à agir plus rapidement que son prédécesseur pour réduire le déficit et mettre en oeuvre les réformes que demande le FMI : un "plan de privatisations", "réduire la taille du secteur public et renforcer la collecte des impôts".

Le FMI compte renvoyer du 12 au 16 décembre une mission à Athènes pour discuter de politique économique avec le gouvernement.

AFP/VNA/CVN

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