Les diverses formations islamistes ont remporté au total 113 sièges sur 168 en lice pour les deux tours de la première phase de l'élection, selon ces résultats rapportés par la presse le 8 décembre.
Les Frères musulmans se taillent la part du lion, avec 80 sièges, suivis par le parti salafiste (fondamentaliste) al-Nour (La Lumière) avec 33 sièges, lors des deux tours qui se sont tenus les 28-29 novembre et les 5-6 décembre.
Les partis libéraux laïques obtiennent quant à eux 33 sièges, le reste allant à des candidats indépendants ou de petites formations.
Ces résultats concernent le premier tiers des gouvernorats d'Égypte, dont les grandes villes du Caire et d'Alexandrie, où était organisé le vote. Les autres régions doivent élire leurs députés à partir du 14 décembre et jusqu'au 11 janvier.
Les partis islamistes comptent sur leur forte implantation dans les nombreuses régions rurales qui vont voter dans les prochaines semaines pour consolider les gains déjà enregistrés.
Le futur parlement égyptien devra former une commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution, étape cruciale pour l'équilibre des pouvoirs de l'Égypte après la démission en février du président Hosni Moubarak.
L'armée au pouvoir depuis sa chute a promis de rendre le pouvoir aux civils après une présidentielle prévue au plus tard fin juin 2012.
Le Conseil militaire qui dirige le pays a investi mercredi un nouveau gouvernement de transition, dirigé par un Premier ministre, Kamal el-Ganzouri, aux pouvoirs renforcés pour faire face notamment à la crise qui mine l'économie du pays et à la dégradation de la sécurité.
Le CSFA a précisé qu'il lui attribuait "les prérogatives qui sont accordées au président de la République en vertu de la loi, à l'exception de celles concernant les forces armées et les institutions judiciaires", sans donner plus de détails sur ces pouvoirs.
AFP/VNA/CVN