Discours d'Obama : "Un pas dans la bonne direction" pour Abbas

Les déclarations du président américain Barack Obama évoquant les lignes de 1967 comme base de négociations pour un État palestinien sont "un pas dans la bonne direction" pour le président palestinien Mahmoud Abbas.

Le président de l'Autorité palestinienne, qui a contacté plusieurs dirigeants arabes et occidentaux, a souligné que tous ses interlocuteurs "ont fait part de leur appréciation de la position réitérée du président Obama en faveur d'un État palestinien sur la base des frontières de 1967", a déclaré le 22 mai son porte-parole Nabil Abou Roudeina.

"La position de M. Obama est un pas dans la bonne direction", a souligné M. Abou Roudeina, citant M. Abbas. Barack Obama a réaffirmé le 22 mai que les pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens devaient être fondés sur les lignes de juin 1967, soit avant l'occupation israélienne de Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Depuis plusieurs mois, les Palestiniens réclament pour reprendre les négociations -outre un moratoire sur la colonisation israélienne- des bases claires, une demande à laquelle le président américain a accédé le 19 mai en se prononçant pour la première fois explicitement pour un État palestinien sur la base des lignes de 1967, moyennant des échanges de territoire.

M. Obama s'adressant le 22 mai à l'assemblée annuelle de l'AIPAC, le principal lobby pro-israélien aux États-Unis, a souligné toutefois que la frontière serait "différente de celle qui existait le 4 juin 1967", en référence notamment aux blocs de colonies qu'Israël souhaite annexer en cas d'accord de paix.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui devait parler le 23 mai à son tour devant l'AIPAC, a sèchement rejeté toute référence aux lignes de 1967.

Dans son discours devant le groupe de pression pro-Israël, le président américain a exhorté le Hamas, au pouvoir à Gaza et avec lequii el le Fatah de Mahmoud Abbas a récemment signé un accord de réconciliation, à "reconnaître le droit d'Israël à exister" et à "rejeter la violence".

Mais le Hamas a rejeté une nouvelle fois l'appel de M. Obama, estimant que "l'administration américaine a échoué dans le passé et échouera toujours dans ses tentatives de convaincre le Hamas de reconnaître l'occupation" israélienne.

À Amman, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a défendu le Hamas en assurant qu'il "mène une opposition sur des bases démocratiques".

Lors d'un entretien avec le Premier ministre jordanien Maarouf Bakhit, M. Abbas a souligné que le "Hamas fait partie de la société palestinienne et mène une opposition sur des bases démocratiques", a rapporté l'agence officielle Petra. Le Fatah et le Hamas ont annoncé début mai au Caire un accord pour la formation d'un gouvernement composé de personnalités indépendantes en vue d'élections d'ici un an, mettant fin à plus de quatre ans de divisions entre la Cisjordanie et Gaza.

Le président palestinien a par ailleurs décidé de convoquer le 25 mai à Ramallah (Cisjordanie) le comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) pour débattre des récents développements. Il se rendra ensuite le 28 mai à Doha, au Qatar, pour participer à une réunion du Comité de suivi de la Ligue arabe afin d'examiner les retombées des déclarations du président américain, en particulier sur la question des frontières du futur État de Palestine.

AFP/VNA/CVN

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