«Je voudrais dire au peuple irlandais combien nous avons été encouragés par les progrès réalisés en Irlande du Nord", a souligné le président américain, au sortir d'un entretien avec le Premier ministre irlandais Enda Kenny à Dublin, première étape de la tournée de six jours qu'il effectue en Europe. "Cela signifie que la paix est possible et que des peuples qui s'affrontent depuis longtemps peuvent réinventer de nouvelles relations", a-t-il ajouté. "Voir sa majesté la reine d'Angleterre venir ici, la chaleur des échanges et la cicatrisation des blessures que va, je le crois, permettre cette visite ; savoir que l'ancien Premier ministre FitzGerald a pu voir la reine dans son pays, envoient un signal, non seulement en Angleterre, non seulement en Irlande, mais dans le monde entier", a poursuivi M. Obama. Garret Fitzgerald, signataire d'un accord en 1985 ayant ouvert la voie au processus de paix en Irlande du Nord, a pu voir à la télévision les images de la visite de la reine la semaine dernière, quelques heures avant sa mort à l'âge de 85 ans, selon la presse locale.
La visite d'Elizabeth II a envoyé dans le monde l'équivalent de ce que Robert Kennedy avait appelé "une onde d'espoir", a estimé le président, dans une allusion à l'ancien candidat à la présidence américaine, assassiné en 1968.
Cette déclaration a pu être interprétée par certains comme une allusion au conflit israélo-arabe, même si le président Obama, qui a lancé récemment un appel à la paix au Proche-Orient, ne l'a pas mentionné explicitement.
Barack Obama a également fait part de sa satisfaction face aux progrès accomplis par l'Irlande pour sortir de la crise économique, un "parcours difficile", mais dont le peuple irlandais est capable de venir à bout, a-t-il jugé.
Il a également insisté sur les "liens du sang" unissant son pays à l'Irlande. Près de 34 millions d'Américains ont des racines irlandaises, à commencer par le président lui-même.
AFP/VNA/CVN