M. Strauss-Kahn devait s'exprimer à 09h30 (13h30 GMT), après le président de la Banque mondiale Robert Zoellick à 08h45 (12h45 GMT). Le FMI a mené de front ces derniers mois un nombre impressionnant de chantiers. Il sert de consultant au G20 qui, sous la présidence française, veut parvenir à des "lignes directrices" concrètes pour la réduction des déséquilibres économiques et financiers de la planète.
Les assemblées du FMI et de la Banque mondiale sont traditionnellement l'occasion pour les 187 États membres de s'entretenir des sujets qui agitent l'économie mondiale.
Entre les révoltes dans les pays arabes, les conséquences du séisme du 11 mars au Japon, les suites de la crise de la dette publique en zone euro, avec la demande d'aide du Portugal, ou encore la montée des prix de l'énergie et de l'alimentation, l'actualité a été chargée récemment.
Le 14 avril, les ministres des Finances et banquiers centraux du G7, groupe des pays riches, devaient avoir une réunion informelle.
La réunion formelle du G20 Finances, qui doit donner lieu à une déclaration commune dans l'après-midi, est programmée aujourd'hui au siège du FMI.
Puis doivent suivre demain la réunion du Comité monétaire et financier international (CMFI), l'instance qui fixe les orientations politiques du FMI, et du Comité de développement, qui conseille la Banque mondiale au nom de ses 187 États membres.
Dans un rapport, le Fonds monétaire international (FMI) a noté le 13 avril que l'économie mondiale était marqué par une reprise à deux vitesses, modeste dans les pays avancés et robuste dans les marchés émergents.
Durant les mois à venir, le défi le plus pressant sera celui du financement des banques et des États, notamment dans certains pays vulnérables de la zone euro. La confiance dans le système bancaire de plusieurs pays avancés n'a pas encore été rétablie et des interactions négatives continuent de s'exercer avec les risques souverains de la zone euro, a averti le FMI dans son rapport sur la stabilité financière dans le monde (GFSR) pour le mois d'avril.
Le système financier mondial a gagné en stabilité durant ces six derniers mois, grâce à de meilleurs résultats macroéconomiques et au maintien de politiques accommodantes. Des fragilités subsistent cependant. L'existence d'une reprise à deux vitesses - modeste dans les pays avancés et robuste dans les marchés émergents - exige des pays des ripostes différentes, affirme le rapport.
Dans les pays avancés les plus durement touchés par la crise, l'État et les ménages restent lourdement endettés, à des degrés divers, et la santé des institutions financières ne s'est pas rétablie au rythme de la reprise de l'économie dans son ensemble.
Les marchés émergents se heurtent à de nouveaux défis liés à l'essor de la demande intérieure, à la croissance rapide du crédit, aux politiques macroéconomiques relativement accommodantes, et aux importantes entrées de capitaux.
Le FMI a appelé à des politiques plus structurelles dans les économies avancées, notamment une diminution du levier financier et un rétablissement de la discipline du marché, la viabilité à moyen terme des finances publiques et la correction du surendettement dans le secteur privé.
Pour les économies émergentes, le FMI a mis en garde contre les risques de surchauffe et de vulnérabilités.
AFP-XINHUA/VNA/CVN