"La demande exceptionnelle sur le marché pour les appareils de la famille 320 NEO (...) nous a encouragés à avancer la date de mise en ligne de cet appareil à octobre 2015", au lieu du printemps 2016, a annoncé le 6 avril le directeur commercial d'Airbus, John Leahy.
Le constructeur, filiale d'EADS, a souligné l' "accueil spectaculaire" pour cet avion remotorisé "avec à ce jour, plus de 300 engagements". Il a précisé que la phase de développement industriel se ferait avec le turboréacteur de Pratt & Witney.
Airbus avait décidé en décembre de lancer son projet A320 NEO, destiné à offrir en option de nouveaux réacteurs promettant de réduire jusqu'à 15% la consommation de carburant sur la famille A320.
Il avait alors estimé que les premiers appareils seraient livrés à partir du printemps 2016 après avoir évoqué, dans son projet initial, l'horizon 2015. Les compagnies aériennes ont le choix entre la motorisation LEAP-X de CFM International -une cœntreprise entre le français Snecma (groupe Safran) et l'américain General Electric- et le PurePower PW1100G de l'américain. Mais jusqu'à présent, les compagnies clientes, l'indienne IndiGo Airlines, l'américain ILFC et l'allemande Lufthansa, ont donné leur préférence à Pratt & Whitney. Airbus s'est toutefois défendu le 6 avril de le favoriser. "Il y a toujours un moteur de lancement. L'histoire montre que le succès ne dépend pas de cela", a déclaré Martin Fendt, porte-parole. Il a estimé que les deux types de moteurs, "très compétitifs l'un par rapport à l'autre", offriront aux transporteurs les mêmes économies de coûts.
En accélérant la mise en service de son NEO, Airbus met la pression sur Boeing qui réfléchit lui aussi à l'avenir de son moyen-courrier, le B737.
L'avionneur américain pourrait faire le choix de lancer un tout nouvel appareil.
AFP/VNA/CVN