Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai, gagnait 72 cents à 108,66 USD. Celui du Brent de la mer du Nord pour livraison en mai prenait 40 cents à 119,10 USD.
Ce nouvel accès de hausse est dû à la hausse des créations d'emplois en mars aux États-Unis, a indiqué Ben Westmore, économiste à la National Australia Bank à Melbourne. Les États-Unis sont le premier consommateur au monde d'or noir. Une reprise de l'emploi signifie un rebond de l'économie et suggère donc une accélération de la demande de pétrole.
Concernant la situation en Libye, le marché suit " toute nouvelle sur une éventuelle propagation des troubles aux pays de la région", eux aussi producteurs de pétrole, a déclaré Ben Westmore. "Cela entraînerait une nouvelle hausse des prix".
D'intenses combats ont fait rage dimanche aux portes du site pétrolier de Brega (Est) entre les opposants et les forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, affaibli par une nouvelle défection dans son entourage.
Le 1er avril, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai a terminé à 107,94 dollars, en hausse de 1,22 dollar par rapport à la veille.
À Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 1,34 dollar à 118,70 dollars.
Le Koweït estime le prix du baril trop élevé
Le Koweït, membre de l'OPEP, a estimé que le prix du baril était trop élevé, en l'expliquant par les troubles au Moyen-Orient et le tremblement de terre au Japon, et souhaité un prix "plus bas".
" Même si on apprécie un prix élevé, nous souhaitons un prix plus normal", a déclaré à la presse Farouk al-Zanqi, le patron du conglomérat d'État, Kuwait Petroleum Corp. (KPC).
Compte tenu des évènements en cours "le prix normal du baril devrait se situer entre 90 et 100 dollars", a-t-il estimé.
Selon des responsables du secteur pétrolier du Koweït, l'émirat respecte son quota de l'OPEP qui est de 2,2 millions de barils par jour mais a la capacité d'augmenter sa production si on le lui demande.
M. Zanki, qui s'exprimait en marge d'un sommet sur le pétrole et le gaz ouvert le 4 avril, n'a pas exclu un prix du baril plus haut "en cas de propagation des troubles" dans la région.
AFP/VNA/CVN