Le couperet se rapproche pour les six pays de la zone euro notés "AAA"

Le couperet se rapproche pour les six pays de la zone euro notés "AAA" : l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's les a menacés le 5 décembre de les priver rapidement de ce précieux label censé leur permettre d'emprunter à des coûts très faibles.

S&P a placé "sous surveillance négative" les notes qu'elle attribue à la dette à long terme de 15 pays de la zone euro, dont l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas, qui bénéficient de la meilleure possible.

La note de solvabilité de la France est menacée d'un abaissement de "deux crans", à "AA". Pour les cinq autres pays notés "AAA", l'agence ne prévoit, dans le pire des cas, qu'un abaissement d'un cran, à "AA+".

La France et l'Autriche sont notées "AAA" par S&P depuis 1975, les Pays-Bas depuis 1988, l'Allemagne depuis 1989, le Luxembourg depuis 1994, et la Finlande depuis 2002.

L'agence a justifié son annonce par sa "conviction selon laquelle les tensions systémiques dans la zone euro ont augmenté ces dernières semaines jusqu'au point de faire pression à la baisse sur le degré de solvabilité de la zone euro dans son ensemble".

Les deux seuls pays de la zone à ne pas être concernés sont la Grèce, dont la note correspond actuellement au défaut de paiement, et Chypre, déjà sous "surveillance négative".

S&P a indiqué qu'elle comptait achever son passage en revue des éléments soutenant la notation des quinze pays européens menacés le 5 décembre "aussi vite que possible après le (prochain) sommet européen".

Cette réunion des dirigeants de l'UE est prévue pour les 8 et 9 décembre à Bruxelles et doit permettre d'accoucher d'un plan de sauvetage de la zone euro crédible aux yeux du monde entier.

Après le coup de semonce de S&P, la France et l'Allemagne ont affirmé d'une même voix être "pleinement solidaires", et confirmé "leur volonté de prendre toutes les décisions nécessaires, en lien avec leurs partenaires et les institutions européennes, pour assurer la stabilité de la zone euro".

Porte-parole du gouvernement français et ministre du Budget, Valérie Pécresse, a estimé que la décision de l'agence exigeait des Européens une réponse "crédible" et "d'ensemble".

AFP/VNA/CVN

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