Le chef de l'armée irakienne défavorable au retrait US en 2011

Le chef de l'état-major irakien a averti le 11 août pour la première fois que le retrait total de l'armée américaine fin 2011 était prématuré car ses forces ne seront pas en mesure d'assurer pleinement la sécurité du pays avant 2020.

Ces déclarations, qui reflètent l'inquiétude de la hiérarchie militaire face à l'insécurité persistante en Irak, n'ont pas semblé trouver d'écho à Washington où les dirigeants ont de nouveau affirmé qu'ils respecteraient le calendrier de retrait graduel fixé par le président Barack Obama.

"Nous sommes dans les temps pour mettre un terme à notre mission de combat", a ainsi déclaré le 11 août le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, après une réunion consacrée à la situation en Irak.

L'armée américaine, forte de 64.000 hommes en Irak, achèvera officiellement sa mission de combat le 31 août. Les 50.000 militaires américains qui resteront devront avoir quitté le pays à la fin 2011 en vertu d'un accord conclu par les 2 pays en novembre 2008.

Le conseiller pour la sécurité nationale du vice-président Joe Biden, Anthony Blinken, a estimé que la présence militaire américaine en Irak après fin 2011 ne se compterait plus qu'en "dizaines" ou en "centaines", au titre de la formation et sous l'autorité de l'ambassade.

Les déclarations du prématuré sont intervenues quelques heures après un méticuleux guet-apens tendu par des hommes armés à des militaires irakiens au nord-est de Bagdad, dans lequel 8 soldats ont trouvé la mort.

"À ce stade, le retrait (américain) se passe très bien, car les Américains sont toujours là, mais le problème sera différent après 2011", a déclaré le général Babaker Zebari, en marge d'une conférence au ministère de la Défense à Bagdad sur l'état de préparation de l'armée. "S'ils me posent la question du retrait, je répondrai aux hommes politiques que l'armée américaine doit rester jusqu'à ce que l'armée irakienne soit prête en 2020", a-t-il dit.

C'est la première fois qu'un chef de l'armée irakienne demande aux Américains de rester au delà de la date convenue.

De nouvelles attaques le 11 août, premier jour du ramadan pour les sunnites en Irak, ont illustré la précarité de la sécurité dans le pays.

Lors du guet-apens, tendu à l'aube, des hommes armés ont ouvert le feu sur un point de contrôle d'As-Saadiya, à 100 km au nord-est de Bagdad, avant d'attirer les militaires dans une maison qu'ils ont fait exploser. Huit soldats ont été tués et 4 blessés. Une bombe a explosé peu après dans le jardin attenant, au moment où les militaires venaient porter secours à leurs collègues, selon des officiers.

AFP/VNA/CVN

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