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Un rayon vide dans le White Flint Mall de Kensington, dans le Maryland, le 3 février. |
Les "centres commerciaux sont en crise", le "centre commercial américain, espèce menacée", "grandeur et décadence du centre commercial" : les titres des journaux américains évoquent depuis des mois le déclin, relatif, de ces citadelles marchandes telles qu'elles ont été conçues, et ont triomphé, depuis un demi-siècle.
Avec quelquefois un brin de nostalgie, à l'image de Mme Dorsey, 27 ans : "La première fois que ma mère m'a laissé sortir seule, c'était pour aller au mall", raconte cette vendeuse d'une boutique chic de produits naturels à Fairfax, dans la banlieue de Washington.
L'immense centre commercial traditionnel, fait de longs couloirs en croix sur deux niveaux, avec les plus grosses enseignes à chaque bout et le tout sous un même toit, s'étiole. "Aucun n'a été construit depuis 2009", dit David Roelfs, sociologue à l'université de Louisville (Kentucky), qui les a étudiés.
Selon le New York Times citant le groupe spécialisé CoStar Group, si 80% des 1.200 malls couverts existants sont performants, 20% battent aujourd'hui plus ou moins de l'aile, contre 6% en 2006. La montée du commerce en ligne, même s'il ne représentait que 6,6% du commerce de détail en 2014, peut être une explication.
Le vieillissement des bâtiments ou simplement la multiplication de l'offre peuvent également expliquer le phénomène, estiment des experts. À côté aussi d'une nouvelle envie de plein air : "Le commerce de détail revient aujourd'hui dans la rue, là où sont ses racines", dit David Dochter, un développeur immobilier spécialisé en projets commerciaux.