Les ministres des Finances de la zone euro vont tenter de trouver un compromis entre les exigences des créanciers de la Grèce et les propositions de substitution du nouveau gouvernement d'Alexis Tsipras au plan de sauvetage mis en place en 2010.
La veille, le ton était monté entre Athènes et Berlin, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, mettant en garde les Grecs. "Nous ne négocions pas de nouveau programme. Nous avons déjà un programme", a-t-il déclaré mardi 10 février à la fin du G20 des grands argentiers de la planète à Istanbul.
"Schaüble peut nous le demander de n'importe quelle façon, nous ne demanderons pas d'extension du plan d'aide", a rétorqué mardi soir 10 février Alexis Tsipras à la tribune du parlement grec, juste avant le vote de confiance des députés.
Sans surprise, il a obtenu la confiance, soutenu par les 162 députés de sa majorité gouvernementale -149 députés de son parti Syriza (gauche radicale) et 13 de son allié de droite souverainiste, les Grecs indépendants-. 299 des 300 députés grecs étaient présents dans l'hémicycle pour voter.
La confrontation semble donc inévitable entre la Grèce, à laquelle le nouveau Premier ministre de gauche radicale a promis de redonner sa fierté face aux créanciers (UE, FMI, BCE) qui la dirigent en grande partie depuis cinq ans -en échange de 240 milliards de prêts lui ayant évité la faillite- et une Allemagne soucieuse de préserver l'orthodoxie budgétaire dans l'UE.
Erreur tragique
Dans son discours très résolu, M. Tsipras a toutefois conclu sur une note d'espoir : "Je suis confiant, nos partenaires de l'UE répondront positivement à nos propositions". "Nous respectons le poids économique et politique particulier de certains de nos partenaires qui sont le moteur" de l'Europe, "comme l'Allemagne", a affirmé M. Tsipras. Mais "nous les mettons en garde", "ceux qui misent sur la puissance et l'affrontement comprendront qu'ils font une erreur tragique : ils ne blessent pas les faibles, ils se blessent eux-mêmes et ils blessent l'Europe", a-t-il lancé.
L'ancien Premier ministre conservateur Antonis Samaras, battu le 25 janvier par M. Tsipras, a critiqué point par point lors de la discussion les projets du nouveau gouvernement. "Quand on promet tout à tout le monde, on finit par ne rien donner à personne", a-t-il lancé.
Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici a repris de son côté le discours allemand, mais de manière plus nuancée : "Nous devons discuter dans le cadre (...) du programme en cours", a-t-il dit, un programme qui "reste notre ancre, notre boussole, notre référence".
Dans la journée, M. Tsipras avait eu aussi une conversation qualifiée "d'amicale et de constructive" au téléphone avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Et à Istanbul, tant le FMI que les États-Unis, et le G20 dans son ensemble, ont plaidé pour que soient adoptées en Europe des mesures favorisant la croissance, une façon de critiquer une austérité excessive.
De son côté M. Tsipras a pu savourer des sondages publiés dans la soirée montrant que huit Grecs sur dix soutiennent la position grecque dans la négociation.
La veille, le ton était monté entre Athènes et Berlin, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, mettant en garde les Grecs. "Nous ne négocions pas de nouveau programme. Nous avons déjà un programme", a-t-il déclaré mardi 10 février à la fin du G20 des grands argentiers de la planète à Istanbul.
Le nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras a obtenu dans la nuit du 10 au 11 février le vote de confiance des députés. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Schaüble peut nous le demander de n'importe quelle façon, nous ne demanderons pas d'extension du plan d'aide", a rétorqué mardi soir 10 février Alexis Tsipras à la tribune du parlement grec, juste avant le vote de confiance des députés.
Sans surprise, il a obtenu la confiance, soutenu par les 162 députés de sa majorité gouvernementale -149 députés de son parti Syriza (gauche radicale) et 13 de son allié de droite souverainiste, les Grecs indépendants-. 299 des 300 députés grecs étaient présents dans l'hémicycle pour voter.
La confrontation semble donc inévitable entre la Grèce, à laquelle le nouveau Premier ministre de gauche radicale a promis de redonner sa fierté face aux créanciers (UE, FMI, BCE) qui la dirigent en grande partie depuis cinq ans -en échange de 240 milliards de prêts lui ayant évité la faillite- et une Allemagne soucieuse de préserver l'orthodoxie budgétaire dans l'UE.
Erreur tragique
Dans son discours très résolu, M. Tsipras a toutefois conclu sur une note d'espoir : "Je suis confiant, nos partenaires de l'UE répondront positivement à nos propositions". "Nous respectons le poids économique et politique particulier de certains de nos partenaires qui sont le moteur" de l'Europe, "comme l'Allemagne", a affirmé M. Tsipras. Mais "nous les mettons en garde", "ceux qui misent sur la puissance et l'affrontement comprendront qu'ils font une erreur tragique : ils ne blessent pas les faibles, ils se blessent eux-mêmes et ils blessent l'Europe", a-t-il lancé.
L'ancien Premier ministre conservateur Antonis Samaras, battu le 25 janvier par M. Tsipras, a critiqué point par point lors de la discussion les projets du nouveau gouvernement. "Quand on promet tout à tout le monde, on finit par ne rien donner à personne", a-t-il lancé.
Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici a repris de son côté le discours allemand, mais de manière plus nuancée : "Nous devons discuter dans le cadre (...) du programme en cours", a-t-il dit, un programme qui "reste notre ancre, notre boussole, notre référence".
Dans la journée, M. Tsipras avait eu aussi une conversation qualifiée "d'amicale et de constructive" au téléphone avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Et à Istanbul, tant le FMI que les États-Unis, et le G20 dans son ensemble, ont plaidé pour que soient adoptées en Europe des mesures favorisant la croissance, une façon de critiquer une austérité excessive.
De son côté M. Tsipras a pu savourer des sondages publiés dans la soirée montrant que huit Grecs sur dix soutiennent la position grecque dans la négociation.
AFP/VNA/CVN