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Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, doit rendre compte de ces discussions devant les dirigeants des 28, avant une nouvelle réunion ministérielle dès lundi prochain 16 février.
À l'issue d'une réunion extraordinaire de plus de six heures qui s'est achevée sans la moindre avancée dans la nuit de mercredi 11 février à jeudi 12 février, la zone euro a constaté son total désaccord avec Athènes, qui veut tourner la page de l'austérité et alléger sa dette.
Les ministres allemand Wolfgang Schauble (gauche) et grec Yanis Varoufakis le 11 février à Bruxelles. |
"Nous avons fait des progrès mais pas assez pour parvenir à des conclusions communes", a déclaré M. Dijsselbloem. Aucun communiqué n'a donc été publié à l'issue de la réunion, un fait rare, signe des tensions considérables entre la Grèce et ses créanciers au sein de la zone euro.
"Mon ambition était de se mettre d'accord sur les étapes dans les prochains jours. Malheureusement, nous n'en avons pas été capables et nous poursuivrons nos discussions lundi et avancerons à partir de là", a indiqué, laconique, M. Dijsselbloem, lors d'une brève conférence de presse. Les ministres des Finances de la zone euro doivent se retrouver à Bruxelles dès lundi 16 février.
Deux semaines et demie après la victoire en Grèce de la gauche radicale Syriza, les antagonismes entre le pays et le reste de la zone euro semblent plus forts que jamais : Athènes veut à tout prix en finir avec la tutelle de ses créanciers (UE, BCE et FMI), ce qui irrite la zone euro.
La réunion extraordinaire avait pour but de rapprocher les points de vue. Mais Athènes n'a pas présenté de propositions détaillées, ni d'ébauche de programme pour assurer son financement à court terme, selon des participants.
AFP/VNA/CVN