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La tournée européenne de M. Varoufakis s'achève ainsi sans éclaircie pour une Grèce aux abois d'autant que la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de couper l'accès des banques grecques à l'un de leurs canaux de financement.
Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, et son homologue allemand Wolfang Schäuble lors d'une conférence de presse à Berlin, le 5 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous ne sommes pas encore vraiment d'accord sur ce que nous devons faire maintenant", a reconnu M. Schäuble au cours d'une conférence de presse commune.
"De mon point de vue, nous ne sommes même pas tombés d'accord sur le fait de ne pas être d'accord", a-t-il dit, "nous sommes d'accord pour commencer des délibérations, en tant que partenaires". Autant dire pas grand chose, alors que la situation financière d'Athènes paraît de plus en plus délicate, au lendemain de la décision de la BCE qui coupe une partie de leurs vivres aux banques grecques.
M. Schäuble, vétéran de la politique européenne et ardent défenseur de l'orthodoxie budgétaire, n'a pas fait mystère non plus de son "scepticisme" à l'égard des mesures déjà annoncées par Athènes - arrêt des privatisations, réembauche de fonctionnaires - qui à ses yeux "ne vont pas forcément dans la bonne direction".
'Pas de chantage'
M. Varoufakis était auparavant passé par Francfort au siège de la BCE, Rome, Paris et Londres tandis que le Premier ministre Alexis Tsipras était à Rome, puis Bruxelles et Paris. Objectif : convaincre les Européens de renégocier la dette de 300 milliards d'euros - dont près de 200 milliards détenus par les Européens - et de laisser Athènes en finir avec la rigueur.
En fin de parcours, le bilan n'est pas très convaincant. Une décote de la dette grecque n'est "pas d'actualité", a asséné M. Schäuble.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, lui, n'a pas dit un mot à l'issue de sa rencontre avec M. Tsipras mercredi 4 février, tandis que le président français François Hollande a insisté autant sur "la solidarité" que sur "le respect des engagements pris". L'Italien Matteo Renzi s'est montré chaleureux envers M. Tsipras, mais sans prendre d'engagement.
AFP/VNA/CVN