Bilan : trois combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui étaient à bord du véhicule sont tués, et treize militaires mauritaniens sont blessés.
L'automobile explosée faisait partie d'une colonne de trois véhicules, signalée le 30 janvier, aux environs de Néma (est mauritanien), en provenance du Mali.
Au cours de la traque menée par les forces mauritaniennes, un deuxième est abandonné par ses occupants, dont deux seront fait prisonniers, cependant qu'un troisième était resté introuvable, selon la version officielle.
Les objectifs des terroristes ont été révélés par une agence locale d'information à travers une déclaration d'un responsable d'AQMI : "le commando infiltré, composé de combattants de différentes nationalités, dont deux mauritaniens, devrait assassiner le président Aziz à sa sortie de l'aéroport de Nouakchott à son retour du sommet de l'Union africaine à Addis Abeba.
La traque s'est poursuivie avec l'appui du Sénégal, dont les forces mobilisées pour interdire tout franchissement du fleuve par les éléments d'AQMI vers le territoire sénégalais.
Finalement, deux terroristes sont repérés dans en forêt en zone fluviale où un militaire mauritanien avait été tué auparavant par les islamistes. Cernés par les militaires, l'un des terroristes traqués s'est fait exploser alors que son compagnon est fait prisonnier près du village "Tessem 2".
Le 7 février, AQMI publie sur le net un communiqué dans lequel elle revendique l'attentat manqué qui, précise le texte, avait pour but d'assassiner le président Mohamed Ould Abdel Aziz, "le suppôt de la France". L'opération devait intervenir en représailles à la guerre "par procuration menée par (le président Aziz) à la place de la France- contre les moudjahidines (combattants)". Mais, la tentative d'assassinat du président n'a pas été confirmée par deux prisonniers d'AQMI, le Bissau-guinéen Youcef Galissa dit Abou Jaavar, 28 ans et le Mauritanien Saleck Ould Cheikh Mohamedou, 27 ans.
Ce dernier, dans des aveux diffusés par la télévision nationale, a révélé que " le premier véhicule était destiné à faire exploser le ministère de la défense nationale alors que le second visait l'ambassade de France en Mauritanie ".
Devant le parlement, le 10 février, le ministre de la Défense, Hamady Ould Hamady, a indiqué que l'armée recherchait encore un troisième véhicule d'AQMI.
XINHUA/VNA/CVN