L'accord trouvé le 21 juillet lors d'un sommet à Bruxelles "montre que les dirigeants européens croient en la zone euro, et feront ce qu'il faut pour assurer son avenir", s'est félicité Mme Lagarde dans la version écrite d'un discours à New York, dont le texte a été transmis à la presse. "Il a été salué par les marchés financiers, comme le montrent le renforcement de l'euro et la baisse des écarts de taux sur les obligations de la périphérie", a-t-elle poursuivi. "Mais les turbulences pourraient facilement réapparaître. C'est pour cette raison qu'il est essentiel que les engagements du sommet soient mis en oeuvre rapidement", a souligné la dirigeante du FMI.
L'accord trouvé entre les 17 pays de la zone euro suppose que les parlements nationaux donnent leur accord aux nouvelles compétences dont doit être doté le Fonds européen de stabilité financière (FESF), au coeur du dispositif d'aide aux pays en difficulté.
Le 22 juillet, la chancelière allemande Angela Merkel avait affirmé que cela devrait attendre la fin des vacances parlementaires. "La nouvelle version du FESF sera décidée quand les vacances parlementaires de l'été seront terminées", avait-elle déclaré à Berlin.
Mme Lagarde a reconnu que la période était peu favorable. "Cela va se faire dans les semaines à venir. Cela ne se produira pas du jour au lendemain parce que, comme c'est souvent le cas dans beaucoup d'économies développées de l'hémisphère Nord, le mois d'août est relativement calme. Et les parlements sont fermés", a-t-elle expliqué dans le discours qu'elle a prononcé. "Mais ils (les Européens, ndlr) n'ont pas le luxe de prendre leur temps. Je pense qu'il y a une attente qui fait que les choses doivent avancer et être mises en oeuvre, non seulement par les pays directement concernés mais aussi par les gouvernements qui ont, comme je l'ai dit, tenu leurs promesses", a-t-elle ajouté.
AFP/VNA/CVN