L'abstention et le vote protestataire menacent les élections européennes

Le dernier jour de vote des élections européennes s'est ouvert le 7 juin dans la plupart des pays dont la France, l'Allemagne, l'Espagne ou la Pologne, à l'issue d'une campagne atone qui augure d'une abstention record et d'une percée des partis protestataires.

Durant 4 jours depuis jeudi, quelque 388 millions de citoyens ont été appelés à élire 736 eurodéputés.

Les premiers résultats officiels sur la couleur politique du parlement de Strasbourg sont connus à partir de 20h00 GMT, mais dès le début de soirée, des sondages sortis des urnes nationaux devraient donner la tendance.

Une abstention record se profile après avoir déjà atteint 54,6% lors du précédent scrutin. En cause : un Parlement européen jugé trop lointain par les électeurs, et un manque d'enjeu clair pour ce scrutin.

En Italie, où ces élections constituent un test pour le chef du gouvernement Silvio Berlusconi confronté à des scandales, la participation a enregistré une baisse le premier jour à 17,8% contre 20,5% au même moment il y a 5 ans. Aux Pays-Bas, la participation n'a été que de 36,5% contre 39,2% en 2004.

En France, les sondages prédisent un taux d'abstention compris entre 56% et 62%, contre 57,2% en 2004.

En Allemagne, pays qui élit le plus grand nombre d'eurodéputés, les électeurs pourraient être un peu plus mobilisés par la concomitance d'élections municipales dans 7 des 16 États régionaux. Mais ils ont surtout les yeux rivés sur les législatives de fin septembre.

Même en Grèce, où le vote est obligatoire, l'absence de sanctions effectives, dans un climat de désaveu envers les grandes formations, devrait entraîner un taux d'abstention de 35% selon les analystes. D'autant que le mercure va dépasser 30°C et que aujourd'hui est férié en Grèce.

Ce manque d'intérêt constitue un terreau favorable aux partis anti-européens radicaux qui capitalisent sur les difficultés des gouvernements face à la crise, la peur de l'immigration et le désamour de nombre d'électeurs vis-à-vis de l'Europe.

Globalement en Europe, les sondages prévoient une victoire pour les partis de droite comme celui de M. Berlusconi ou celui du président français Nicolas Sarkozy, qui dirigent déjà une vingtaine de gouvernements dans les 27 pays de l'UE.

Du coup, les grands équilibres du Parlement européens devraient rester inchangés. La gauche social-démocrate, incapable de tirer profit de la crise, devrait rester la deuxième force politique derrière le centre-droit et devant les Libéraux.

AFP/VNA/CVN

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