"Ce cycle de méfiance et de discorde doit s'achever", a lancé à l'Université du Caire le président américain dans un discours à l'adresse de 1,5 milliard de musulmans.
"Je suis venu chercher un nouveau départ entre les États-Unis et les musulmans à travers le monde, un départ fondé sur l'intérêt mutuel et le respect mutuel, un départ fondé sur cette vérité que l'Amérique et l'islam ne s'excluent pas", a-t-il dit devant 3.000 personnes triées sur le volet.
Sur la question clef du conflit israélo-palestinien, il a considéré qu'il était désormais crucial de trouver une issue négociée en faveur de 2 États comme "seule solution" après des décennies d'impasse, de "pleurs" et de "sang". Les liens forts de l'Amérique avec Israël sont bien connus. Ce lien est inébranlable, a-t-il ajouté.
M. Obama a dans le même temps affirmé que "les États-Unis n'acceptent pas la légitimité de la poursuite de la colonisation israélienne" qui "viole les accords passés et nuit aux efforts de paix". "Il est temps que la colonisation cesse", a lancé M. Obama.
S'il a défendu clairement la politique américaine et de ses alliés en Afghanistan, c'est une sorte d'autocritique que M. Obama a faite de la guerre en Irak, promettant une Amérique ouverte à la diplomatie et l'approche multilatérale.
S'agissant des "questions spécifiques" que musulmans et États-Unis doivent "affronter finalement ensemble", il a affirmé que "la première question que nous devons affronter c'est l'extrémisme violent sous toutes ses formes".
À propos du programme nucléaire iranien controversé, il a affirmé que la confrontation avec Téhéran était "à un tournant décisif", mais il a invité l'Iran à "surmonter des décennies de méfiance", soulignant le droit pour tout pays d'accéder à la "puissance nucléaire pacifique". "Nous sommes désireux d'aller de l'avant sans conditions préalables et sur la base d'un respect mutuel", a-t-il lancé aux dirigeants iraniens.
M. Obama a promis le 4 juin au Caire que les États-Unis favoriseraient davantage de projets éducatifs au sein du monde musulman et investiraient dans le développement technologique.
Venant d'Arabie saoudite, autre allié clé des États-Unis, M. Obama s'est entretenu dans la matinée avec le président égyptien Hosni Moubarak, 81 ans.
C'est en soirée, au terme d'une journée déjà qualifiée d'historique par la presse égyptienne que le président américain devait quitter le Proche-Orient pour rallier l'Europe.
XINHUA-AFP/VNA/CVN