L'Organisation des États américains met fin à l'exclusion de Cuba

Les pays membres de l'Organisation des États américains (OEA) ont adopté le 3 juin à l'unanimité, lors de leur 39e assemblée générale tenue dans la ville hondurienne de San Pedro Sula, une résolution sur la levée de 47 ans de suspension à l'encontre de Cuba, une décision jugée historique par un bon nombre des pays de la région.

"Il est décidé que la Résolution 5, adoptée le 31 janvier 1962 lors de la 8e réunion consultative des ministres des Affaires étrangères, qui a exclu le gouvernement cubain de la participation au système interaméricain, est désormais sans effet dans le cadre de l'OEA", a annoncé le chef de la diplomatie hondurienne Patricia Rodas au début de la session plénière.

Dans son discours à l'assemblée, le président hondurien José Manuel Zelaya a affirmé que le bloc était parvenu à un consensus sur la question. "Nous somme tous en accord complet avec cette décision. La Guerre froide a touché à sa fin ici à San Pedro Sula", a-t-il souligné.

Les débats sur la résolution se sont avérés intenses, au point que la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton s'est retirée des tractations de mardi, qui ont duré environ 10 heures.

Au début de la journée du 3 juin, Thomas A. Shannon, secrétaire d'État adjoint pour les affaires de l'hémisphère Ouest, a approuvé la résolution inchangée. "Nous avons éliminé un obstacle à la réintégration de Cuba dans l'OEA, et nous avons établi un compromis avec Cuba, une voie orientée vers l'avenir et basée sur les principes, valeurs et pratiques de l'OEA", a déclaré M. Shannon.

En Argentine, la présidente Cristina Fernandez a qualifié d'"historique" la décision de l'OEA d'annuler les sanctions imposées contre Cuba il y a de nombreuses années.

Le président vénézuélien Hugo Chavez s'est félicité de la résolution devant les médias nationaux, estimant que le document "affirme et reconnaît un Cuba révolutionnaire".

Les mêmes réactions ont été recueillies en Équateur, au Chili, au Nicaragua et au Paraguay, dont les dirigeants ont fait part de leur solidarité.

Côté cubain, la direction s'est déclarée à maintes reprises peu intéressée par un retour dans l'organisation. Dans une tribune publiée le 3 juin, l'ancien dirigeant cubain Fidel Castro a décrit de nouveau l'institution comme étant un cheval de Troie des États-Unis.

Cuba a vu son gouvernement exclu de l'OEA sous la pression des États-Unis, lors de la 8e réunion des ministres des Affaires étrangères tenue en 1962 à Montevideo (Uruguay), 3 ans après sa révolution nationale.

XINHUA/VNA/CVN

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