La Turquie finit par ouvrir sa frontière à des renforts kurdes irakiens pour Kobané

La Turquie a opéré lundi 20 octobre un changement de stratégie en Syrie en annonçant qu'elle autorisait désormais des renforts de combattants "peshmergas" irakiens à rejoindre, via son territoire, la ville kurde syrienne de Kobané assiégée par les jihadistes.

>>À Kobané, des dizaines de jihadistes tués par les Kurdes et les frappes

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu (droite) et son homologue tunisien Mongi Hamdi, lors d'une conférence de presse à Ankara le 20 octobre.


"Nous aidons les forces des "peshmergas kurdes à franchir la frontière pour aller à Kobané (...) nous n'avons jamais voulu que Kobané tombe", a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu devant la presse.
Malgré la pression de ses alliés, le gouvernement islamo-conservateur turc a jusque-là refusé toute intervention militaire pour aider les combattants kurdes de Syrie qui résistent depuis un mois aux forces du groupe État islamique, estimant qu'elle ne pouvait que renforcer le président syrien Bachar al-Assad, sa bête noire.
Ce revirement turc intervient alors que les États-Unis, qui ont multiplié les frappes contre les cibles jihadistes, ont procédé lundi 20 octobre sur Kobané à un premier largage aérien d'armes et de munitions pour les forces kurdes qui défendent la ville.
Le chef de la diplomatie turque n'a pas directement commenté cette initiative.
"Nous coopérons pleinement avec la coalition", s'est contenté d'indiquer M. Cavusoglu, "nous voulons nous débarrasser de toutes les menaces qui pèsent sur la région".
Les États-Unis ont annoncé la semaine dernière avoir noué des contacts directs avec le principal mouvement kurde de Syrie, le Parti de l'union démocratique (PYD), dont les Unités de protection du peuple (YPG) mènent le combat contre l'EI à Kobané.
Dimanche 19 octobre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a balayé les appels lancés à son pays pour qu'il fournisse directement des armes aux YPG et au PYD, qu'il a accusés d'être une "organisation terroriste".
Malgré l'aide accordée à leurs "frères" irakiens, le ministre des Affaires étrangères turc a réitéré lundi 20 octobre cette position. "Comme l'EI, le PYD veut contrôler une partie du territoire syrien", a estimé M. Cavusoglu. "Le PYD et les groupes qui dépendent de lui doivent changer d'objectifs et renoncer à ces ambitions".

AFP/VNA/CVN

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