>>Les pourparlers de Milan entre la Russie et l'Ukraine
>>Russie-Ukraine : Poutine et Porochenko se rencontrent à Milan en marge du Sommet Europe-Asie
"Sur la base de ses consultations, je peux dire que l'Ukraine aura du gaz, aura du chauffage", a assuré M. Porochenko dans un entretien diffusé samedi 18 octobre soir par les télévisions ukrainiennes.
De gauche à droite . Vladimir Poutine, Matteo Renzi et Petro Porochenko lors des discussions à Milan le 17 octobre. |
À l'issue de ses entretiens à Milan vendredi 17 octobre avec M. Porochenko, M. Poutine avait déjà fait état de "progrès" et "d'accord sur les conditions de la reprise des livraisons du gaz, au moins en période hivernale".
Le groupe russe Gazprom a coupé en juin ses livraisons de gaz à Kiev, qui refuse l'augmentation de prix décrétée par Moscou après l'arrivée au pouvoir de pro-européens en Ukraine en février et a accumulé une lourde dette.
Concernant le prix, "nous sommes arrivés à un accord, la position ukrainienne a été de facto acceptée: parlons uniquement de l'hiver et fixons un prix à 385" dollars pour 1.000 mètres cubes, a déclaré M. Porochenko. "Les Russes ont accepté".
Il a expliqué que pour la période estivale, quand la demande est moins forte, Kiev souhaitait en revanche un prix à 325 dollars, ce que refuse Moscou. Le prix est actuellement fixé à 485 dollars.
Progrès sur leur conflit gazier
M. Porochenko s'est entretenu plusieurs fois vendredi 17 octobre avec Vladimir Poutine, en présence de dirigeants européens mais aussi une fois en tête à tête, vendredi 17 octobre à l'occasion du sommet de Milan. Les deux hommes avaient fait part de progrès sur leur conflit gazier, sans accord complet, et des négociations sont prévues mardi 21 octobre à Bruxelles au niveau ministériel.
Moscou a depuis longtemps proposé ce prix de 385 dollars pour 1.000 m3 (contre 485 actuellement) mais l'Ukraine refuse pour l'instant une réduction décrétée unilatéralement et insiste sur la rédaction d'un nouveau contrat commercial.
M. Poutine avait demandé aux Européens, qui craignent des perturbations de leurs propres approvisionnements en raison du conflit, d'aider l'Ukraine, en difficultés financières, à régler sa dette gazière.
Le ministre ukrainien de l'Énergie, Iouri Prodan, a cependant indiqué samedi 18 octobre que Moscou refusait toujours que soit amendé le contrat commercial entre Gazprom et le distributeur gazier ukrainien Naftogaz.
Concernant l'Est de l'Ukraine, le président ukrainien a annoncé un accord avec la Russie en vue de rétablir le contrôle total de la frontière russo-ukrainienne par les gardes-frontières ukrainiens, dont le travail est actuellement impossible en zone contrôlée par les séparatistes.
Des consultations sont prévues "lundi ou mardi" entre représentants des gardes-frontières des deux pays.
AFP/VNA/CVN