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"Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre le gouvernement fédéral du Nigeria et Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad (groupe pour la prédication et le jihad, plus connu sous le nom de Boko Haram)", a déclaré le chef d'état-major de l'armée nigériane Alex Badeh.
De gauche à droite : le président camerounais Edgar Alain Mebe Ngo'o ; le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense du Cameroun, Edgard Alain Mebe Ngo'o ; le président du Bénin, Thomas Boni Yayi ; le président nigérien Goodluck Jonathan ; le président du Niger, Mahamadou Issoufou ; et le président du Tchad, Idriss Deby ; lors d'un sommet régional sur la lutte contre le groupe extrémiste nigérian islamiste Boko Haram , le 7 octobre à Niamey (capitale du Niger). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai donné des directives aux chefs des différents corps de l'armée afin que l'on s'assure que ces récents développements soient appliqués sur le terrain", a-t-il ajouté, alors que le conflit a déjà fait des milliers de morts depuis cinq ans.
En parallèle, le premier secrétaire de la présidence, Hassan Tukur, a affirmé qu'un accord avait été conclu avec le groupe islamiste mettant fin aux violences et prévoyant la libération de 219 jeunes filles toujours portées disparues.
"Ils ont accepté de libérer les jeunes filles de Chibok", a-t-il ajouté, faisant référence aux 219 adolescentes toujours portées disparues depuis leur enlèvement le 14 avril dernier dans leur lycée de Chibok, dans le Nord-Est du Nigeria.
Ce kidnapping avait provoqué l'indignation internationale et un déferlement de bons sentiments, surtout lorsque le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, avait menacé de marier les captives de force et de les traiter en esclaves.
Des insurgés du groupe islamiste armé Boko Haram. |
Mais le porte-parole des services de sécurité nigérians a affirmé vendredi 17 octobre qu'aucun accord n'avait encore été conclu pour la libération des lycéennes.
"Cet aspect n'a pas encore abouti mais nous nous en rapprochons de plus en plus", a déclaré le responsable du Centre national d'information, Mike Omeri.
À Washington, l'annonce d'un cessez-le-feu entre le Nigeria et le groupe islamiste armé Boko Haram a aussi été accueilli avec la plus grande prudence. "Nous accueillerions évidemment avec satisfaction la fin des hostilités, le rétablissement de la sécurité et, cela va sans dire, la libération de ces jeunes filles (...) mais nous ne pouvons pas à l'heure actuelle le confirmer de manière indépendante", a déclaré la porte-parole du département d'État, Marie Harf.
Par ailleurs, le ministère camerounais de la Défense a annoncé vendredi soir 17 octobre que huit militaires camerounais et 107 membres de Boko Haram avaient été tués lors d'intenses combats mercredi 15 et jeudi 16 octobre dans l'Extrême-Nord Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria.
Depuis plusieurs mois, Boko Haram a intensifié ses incursions armées au Cameroun voisin.
Dans une série de messages vidéo publiés depuis 2012, Abubakar Shekau, chef de Boko Haram, a toujours nié la tenue de pourparlers avec le gouvernement et il a toujours affirmé que le Nord du Nigeria, majoritairement musulman, ne vivrait en paix que le jour où la charia (loi islamique) y serait strictement appliquée.
AFP/VNA/CVN