"Fukushima et Tchernobyl sont très différents", a déclaré le 12 avril aux journalistes le chef du département de sûreté et sécurité nucléaires de l'AIEA, Denis Flory. Fukushima "est un accident complètement différent. Le niveau des émissions à Tchernobyl est sensiblement différent", a insisté le responsable de l'Agence internationale pour l'énergie nucléaire.
Le Japon a relevé le 12 avril de 5 à 7, le plus élevé, le rang de l'accident de Fukushima sur l'échelle INES, le plaçant au même niveau que la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Le passage au niveau 7 - un "accident majeur" avec des "effets considérables sur la santé et l'environnement" - a été décidé sur la base de l'ensemble des rejets radioactifs. Ils représentent selon les autorités japonaises 370.000 terrabecquerels jusqu'à présent, alors que 5,2 millions de terrabecquerels ont été relevés à Tchernobyl, a expliqué M. Flory.
"Les mécaniques de l'accident sont très différentes", a souligné M. Flory. La puissance de l'explosion à Tchernobyl, avec un réacteur en fonctionnement, a envoyé de grandes quantités de radioactivité dans l'atmosphère, "les répandant partout dans le monde". En revanche, à Fukushima, les réacteurs étaient éteints et il n'y a pas eu d'explosion à l'intérieur de l'enceinte de sécurité.
L'échelle INES n'est "pas une échelle pour l'action mais pour la communication", a-t-il précisé.
Selon M. Flory, la situation générale à Fukushima reste "très sérieuse, mais il y a des premiers signes de redressement dans certaines fonctions", notamment concernant l'alimentation des systèmes de refroidissement des réacteurs.
AFP/VNA/CVN