"Un attentat a été commis aujourd'hui vers 17h54 à la station Oktiabrskaïa", a déclaré le procureur général adjoint, Andreï Chved, à l'issue d'une réunion d'urgence convoquée par
M. Loukachenko quelques heures après le drame. "Je vous avais prévenus qu'on ne nous laisserait pas vivre en paix", a dit M. Loukachenko, cité par l'agence Ria Novosti, au cours de cette rencontre avec des hauts responsables du pays. "Je n'exclus pas que ce 'cadeau' vienne de l'étranger, mais il faut qu'on regarde aussi chez nous", a ajouté le président qui a chargé les autorités de tout faire pour élucider cette affaire. "Le chef du KGB, vous êtes personnellement responsable de l'enquête", a-t-il dit en s'adressant au chef des services de sécurité du pays.
Le bilan initial de 11 morts a été porté à 12 après le décès d'un des blessés dans la nuit, a annoncé le 11 avril au matin le KGB, précisant qu'au total, 149 personnes ont dû recevoir des soins et 22 d'entre elles sont dans un état grave. "Les coupables doivent être retrouvés dans les plus brefs délais. Retournez tout le pays", a encore déclaré M. Loukachenko, selon Ria Novosti.
La déflagration s'est produite dans une station proche de la présidence bélarusse, a indiqué un témoin.
Peu après l'explosion, de la fumée noire sortait de la station de métro Oktiabrskaïa et des passagers s'échappaient du souterrain, le visage ensanglanté, certains ayant les vêtements en lambeaux, selon des témoins.
Des images de télévision ont montré la station de métro enfumée, des blessés au sol ou appuyés contre des piliers alors que d'autres fuyaient.
"Les gens sont évacués de la station. La station elle-même est très enfumée. Il y a beaucoup de blessés aux sorties", a raconté un correspondant du journal en ligne bélarusse naviny.by, qui se trouvait sur place.
AFP/VNA/CVN