"La Syrie a répondu positivement à la question de la signature du protocole" sur les observateurs, "un protocole de coopération basé sur la vision de la Syrie sur cette coopération", dans un courrier envoyé le 4 décembre soir au secrétaire général de la Ligue arabe, a déclaré M. Makdessi à la presse.
Samedi, un comité ministériel arabe réuni à Doha avait donné jusqu'à le 4 décembre à la Syrie pour éviter davantage de sanctions en signant un protocole sur l'envoi d'observateurs chargés de rendre compte des faits sur le terrain. "La partie syrienne a fait son devoir en demandant des modifications mineures qui ne touchent pas le fond du protocole (...) et des éclaircissements qui ne sont pas liés à la nature de la mission" de la Ligue arabe, a-t-il précisé.
"Nous avons demandé des explications sur la coordination, car la réussite de la mission (des observateurs) dépend de la coordination avec la partie syrienne", a-t-il affirmé, expliquant que la Syrie avait demandé les noms et les nationalités des observateurs.
"Nous avons insisté sur la clause huit de la Charte de la Ligue arabe qui interdit aux pays arabes de changer le régime politique d'un autre pays arabe", a poursuivi le porte-parole, en espérant "une réponse positive" de l'organisation panarabe. "La réussite de la mission dépend des intentions arabes, a-t-il lancé. Le chemin est ouvert pour la signature de l'accord, s'il y a volonté d'aider la Syrie à sortir de la crise".
La signature du protocole est un pas sur le chemin de la solution, en Syrie, mais pour sortir de la crise, il est nécessaire, selon M. Makdessi, d'en traiter les causes, qui ne sont pas seulement liées aux demandes de réformes. Le porte-parole a ainsi évoqué "les armes qui sont transférées à l'intérieur de la Syrie, les médias qui veulent pousser à (l'escalade), et une opposition qui refuse de dialoguer avec le régime".
Début novembre, la Syrie avait accepté "sans réserves" un plan de sortie de crise proposé par la Ligue arabe, qui prévoyait l'arrêt des violences, la libération des prisonniers et l'ouverture du pays à des observateurs arabes et à la presse étran-gère.
Face à l'absence de mise en application du plan, la Ligue arabe a adopté le 27 novembre une série de sanctions inédites à l'encontre de l'un de ses membres, qui comprend notamment d'un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes.
AFP/VNA/CVN