La stabilisation du PIB des États-Unis attendue en 2009, mais les risques demeurent

Le Produit intérieur brut (PIB) des États-Unis devrait voir sa chute ralentir et se stabiliser au 2e semestre, avant de "progresser lentement" en 2010, estimaient les responsables de la Banque centrale américaine lors de leur réunion des 17-18 mars, dont les minutes ont été publiées le 8 avril.

Lors de cette réunion, "les prévisions des membres (du Comité) pour le deuxième semestre 2009 et pour 2010 ont été revues en baisse", indique ce document de la Réserve fédérale (Fed). Désormais, les dirigeants de la banque centrale américaine s'attendent à ce que "le PIB ralentisse sa chute progressivement jusqu'à se stabiliser au second semestre de cette année et progresse lentement l'année prochaine, à mesure que les marchés financiers se détendront, que les effets de la relance budgétaire se feront sentir, que les ajustements de stocks iront à leur terme et que la correction du marché du logement touchera à sa fin". Le document note malgré tout que l'incertitude est encore grande concernant l'avenir. "La plupart des participants" à la réunion estimaient qu'à court terme, les risques de dégradation de la conjoncture "prédominaient".

Les minutes ne fournissent pas de prévisions de croissance chiffrées. Les dernières en date ont été publiées en février avec les minutes de la réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) de janvier.

Les dirigeants tablaient alors sur une contraction du PIB comprise entre 0,5% et 1,3% en 2009 et une reprise de 2,5% à 3,3% en 2010 aux États-Unis. Mais lors de leur réunion de mars, presque tous les participants ont dit que la conjoncture s'était détériorée par rapport aux attentes qui étaient les leurs en janvier, indiquent les minutes.

Le PIB américain a reculé de 6,3% en rythme annuel au quatrième trimestre 2008, et un des dirigeants de la Fed, Richard Fisher, a estimé mercredi que la baisse avait été similaire au premier trimestre.

Pour les dirigeants de la banque centrale, "les conditions d'obtention du crédit étaient encore très difficiles, et les marchés financiers restaient fragiles et instables" en mars.

D'autre part, ils "n'ont pas interprété la hausse des mises en chantier de logements de février", après 7 mois de baisse "comme une nouvelle tendance, mais certains (participants) ont fait remarquer" que la construction de logements ne pouvait plus tomber beaucoup plus bas. Parmi les rares signes d'amélioration, les minutes de la Fed relèvent "un fort volume d'émissions obligataires d'entreprises" les mieux notées par les agences d'évaluation financière.

AFP/VNA/CVN

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