Au seuil du sommet du G20 : automobile, banques et Bourses sous pression

Les mauvaises nouvelles se sont accumulées le 30 mars, le président américain, Barack Obama, laissant planer la menace d'un dépôt de bilan des grands constructeurs automobiles, au grand dam des places boursières.

M. Obama a rejeté les plans de restructuration présentés par General Motors (GM) et Chrysler, à qui il a donné respectivement 2 mois et un mois pour revoir leur copie.

M. Obama a suggéré que ces groupes déposent leur bilan et se placent sous contrôle judiciaire, comme le permet le chapitre 11 de la loi sur les faillites, "pour les aider à se restructurer et à sortir plus forts" de la crise.

Dans la foulée, le Pdg de GM, Rick Wagoner, a démissionné de ses fonctions à la demande du gouvernement Obama et a cédé sa place à Fritz Henderson, directeur de l'exploitation du groupe depuis 2008.

En France, la surprise est venue de PSA Peugeot Citroën qui s'est brutalement séparé dimanche de son patron Christian Streiff, 2 ans après son arrivée, pour le remplacer par un dirigeant du groupe sidérurgique Corus, Philippe Varin.

En Russie, le Premier ministre Vladimir Poutine a annoncé une série de mesures destinées à soutenir un secteur automobile confronté à un plongeon de ses ventes. Le premier constructeur du pays, Avtovaz, dont l'alliance Renault-Nissan détient 25% du capital, va notamment recevoir un prêt de 25 milliards de roubles (550 millions d'euros).

Le secteur bancaire était également sous pression. La Banque d'Espagne et le gouvernement ont dû sauver dimanche, pour la première fois depuis le début de la crise, un établissement financier, la caisse d'épargne de Castille-la-Manche.

En Allemagne, l'État a entamé la nationalisation de la banque immobilière en faillite Hypo Real Estate (HRE), l'une des plus grandes banques du pays et symbole de la crise financière en Allemagne, en s'emparant de 8,7% de l'établissement avant l'expropriation prévue des autres actionnaires.

En Suisse, UBS, la première banque du pays, pourrait annoncer de nouvelles dépréciations d'actifs de 2 milliards de francs suisses.

En outre, les valeurs financières étaient affectées par les propos du Pdg de la banque américaine JPMorgan Chase selon qui le mois de mars avait été "un peu plus dur" que les 2 précédents pour son établissement.

Le plongeon des valeurs financières a plombé Wall Street qui a perdu 3,27%, GM reculant de plus de 25%, et les Bourses européennes qui ont toutes chuté : -3,49% à Londres, -4,27% à Paris, -5,10% à Francfort et -6,57% à Milan.

La Bourse de Tokyo avait perdu 4,53% et la Bourse de Hong Kong, 4,70%.

Au Japon, la production industrielle a subi en février une très forte chute, après celle record de janvier.

La confiance des chefs d'entreprise et des consommateurs dans la zone euro est tombée à un nouveau plus bas historique en mars. C'est dans ce contexte morose que se réuniront les dirigeants du G20, demain à Londres, pour un sommet censé marquer un point décisif contre une crise historique, même si l'ambition d'une réponse commune risque de se heurter à des divergences entre priorités américaines et européennes.

Les Américains sont favorables à toujours plus de relance. Ce sera le message du président Obama qui participera à son premier G20. Mais selon le Financial Times, citant un projet de communiqué final, les dirigeants du G20 renouvelleront leur promesse de lutter contre le protectionnisme mais ne promettront pas un nouveau plan de relance.

AFP/VNA/CVN

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