Pour Vladimir Poutine, la crise en Russie serait "surmontée"

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a averti le 6 avril ses concitoyens que l'année 2009 serait "très difficile" mais a assuré que le "pire" avait été évité en Russie et que la crise serait "surmontée".

S'exprimant à la Douma russe (Chambre basse du parlement), M. Poutine a rendu compte pour la première fois de sa politique économique, soulignant que c'était un "pas supplémentaire" dans le développement du système politique du pays.

"L'année 2009 sera très difficile pour nous", a-t-il déclaré dans un discours d'un peu plus d'une heure. La crise économique mondiale est "loin d'être finie", a-t-il ajouté, évoquant de "nombreuses menaces" encore présentes.

M. Poutine a répété que l'économie russe, qui repose en grande partie sur l'exportation de matières premières, était pieds et poings liés à la conjoncture mondiale.

"La Russie pouvait-elle rester à l'écart de la crise ? Bien sûr que non, ce n'était pas possible, c'était une illusion", a-t-il martelé.

Le produit intérieur brut (PIB) russe a chuté de 7% au premier semestre 2009, contre une croissance record de 8,5% pour la même période de l'année précédente.

Le chef du gouvernement a toutefois tenu à rassurer ses concitoyens, toujours traumatisés par la crise de 1998 qui ruina les épargnants, en dressant un bilan élogieux de l'année 2008 - avec un taux de croissance de 5,6% - et en écartant les scénarios catastrophes.

"Nous avons réussi à éviter les pires scénarios. Les coups portés par la crise ont été, autant que possible, atténués", a-t-il dit.

À commencer par ceux qui ont été assénés au secteur bancaire, selon M. Poutine. "Le risque d'effondrement du système bancaire russe a diminué, mais il était réel et tout près de se produire", a-t-il souligné, en rappelant que l'État avait soutenu les banques, afin de protéger l'épargne des citoyens.

M. Poutine a suggéré qu'avec la stabilisation du rouble, il était possible d'envisager dans les prochains mois une baisse des taux d'intérêt de la Banque centrale de Russie, qui rendrait "l'octroi des crédits plus accessible pour les entreprises comme pour les particuliers".

Le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, a prédit dernièrement une deuxième vague de problèmes dans le secteur financier, en raison du non-remboursement des crédits par les entreprises, tout en soulignant qu'il n'y aurait pas de faillites majeures de banques.

"La Russie surmontera la crise, le pays conservera sa place parmi les grandes économies de ce monde", a insisté le chef du gouvernement.

Dans ce contexte, M. Poutine a présenté un nouveau paquet de mesures anticrise - avec un déficit budgétaire de 3.000 milliards de roubles (66,9 mds d'euros, 7,4% du PIB).

La Douma a approuvé dans la foulée en première lecture des amendements au budget 2009 qui prévoient également une enveloppe supplémentaire de plus de 600 milliards de roubles (13,3 milliards d'euros) aux programmes sociaux, et notamment aux retraites.

AFP/VNA/CVN

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