L'Union européenne présente l'addition de 3.000 milliards d'euros pour le sauvetage des banques

C'est le montant des aides publiques aux banques déjà autorisées dans l'UE, une facture faramineuse qui tranche avec les efforts modestes consentis pour la relance et pousse Bruxelles à exiger en contrepartie de sévères restructurations.

La Commission européenne (CE) a chiffré le 8 avril les aides au secteur financier auxquelles elle a donné son feu vert depuis le début de la crise. Elles pèsent environ 25% du Produit intérieur brut (PIB) de l'Union européenne (UE).

À titre de comparaison, pour les plans de relance face à la récession, les mesures engagées par les pays de l'UE sont évaluées à 400 milliards d'euros au total pour 2009 et 2010, soit 3,3% du PIB.

Et encore, la moitié résulte de l'augmentation automatique en temps de crise des systèmes de protection sociale tels l'assurance-chômage. Les États-Unis ont appelé les Européens à mettre davantage d'argent sur la table, mais beaucoup de gouvernements rechignent à laisser filer leurs déficits.

L'impressionnante facture des aides au secteur financier européen est cependant en partie virtuelle : 2.300 milliards d'euros correspondent à des garanties et ne seront dépensés que si le bénéficiaire fait défaut.

Mais s'y ajoutent environ 300 milliards d'euros de bien réelles recapitalisations et 400 milliards d'aides au sauvetage ou à la restructuration.

Et l'addition pourrait encore grimper. La question des actifs douteux n'est toujours pas tranchée dans la plupart des pays, et la création de structures spéciales pour les accueillir, comme vient de l'annoncer l'Irlande, pourrait coûter cher.

Une allusion à l'argument de certains gouvernements pour voler au secours de grands groupes, bancaires ou même automobiles, au motif que leur chute fragiliserait toute l'économie.

La banque franco-belge Dexia est notamment dans le collimateur de Neelie Kroes, qui a ouvert une enquête approfondie car elle doutait que sa "viabilité" soit assurée après le plan d'aide consenti par les gouvernements français, belge et luxembourgeois.

Le ton monte aussi entre Bruxelles et Berlin concernant la Commerzbank, déjà renflouée de quelque 8 milliards d'euros l'an dernier. Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, s'est impatienté samedi de la lenteur de la CE à autoriser une rallonge de 10 milliards alors que la banque risque d'"approcher du dépôt de bilan". Bruxelles n'a pas voulu commenter, arguant de la confidentialité de ses discussions avec les autorités allemandes.

AFP/VNA/CVN

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