Applaudissement des engagements à l'issue du sommet du G20 à Londres

Plusieurs dirigeants ont applaudi les engagements à l'issue du sommet du G20, qui s'est terminé avec une promesse d'injecter 1.100 milliards de dollars pour la relance économique.

Le sommet du G20 à Londres est "historique" et constitue "un tournant" du fait que les participants ont décidé de prendre des mesures sans précédant pour relancer l'économie mondiale, a estimé le président américain Barack Obama.

Le G20 a réalisé des "progrès énormes" afin d'améliorer la régulation financière, a affirmé M. Obama, lors d'une conférence de presse à Londres. "Les nations les plus pauvres sont de futurs marchés", a indiqué M. Obama, ajoutant qu'il demanderait au Congrès (parlement) américain d'allouer immédiatement 448 millions de dollars pour aider les pays défavorisés.

Par la voix du président en exercice Mirek Topolanek et du président la Commission européenne José Manuel Barroso, l'Union européenne (UE) a salué les conclusions du sommet d'une journée. "Regardez les conclusions, il est juste de dire qu'elles ont été beaucoup plus ambitieuses que prévu", a déclaré M. Barroso, lors d'un point de presse aux côtés de M. Topolanek, Premier ministre tchèque. "Je suis heureux de voir que la plupart de nos propositions approuvées dans le cadre de la présidence tchèque (...) sont en effet bien respectées dans nos conclusions", a indiqué Barroso. "Ce que nous avons accompli dans l'histoire économique est incomparable", a dit M. Barroso, rappelant que les 5 objectifs qu'il avait souligné avant le sommet ont été tous atteints (relance de la croissance, régulation financière, renforcement d'institutions financières internationales, rejet du protectionnisme et promotion d'un environnement à faible carbone).

Pour sa part, M. Topolanek, qui préside le Conseil de l'UE, s'est dit aussi satisfait des résultats du sommet. Il indiqué que la décision du G20 d'accroître les ressources du Fonds monétaire international (FMI) pourrait aider à "créer plus de confiance dans l'économie".

Action commune contre la récession globale

Le président français Nicolas Sarkozy a évoqué des "progrès immenses". "Franchement, c'est au-delà de ce que nous pouvions imaginer", a-t-il dit, saluant l'action du Premier ministre britannique Gordon Brown et du président américain Barack Obama.

Il a précisé que le premier avait privilégié la présidence du sommet à la défense des intérêts traditionnels de la finance anglo-saxonne et le second ne s'est plus focalisé sur les questions de relance. "Les chefs d'État et de gouvernement du G20 ont décidé de réformer en profondeur l'organisation financière internationale, ce qui n'avait jamais été fait à ce point depuis les accords de Bretton Woods en 1945", a ajouté M. Sarkozy. "Il n'y a aucune position rapide mais avec nos 6 promesses d'aujourd'hui nous pouvons raccourcir la récession et nous pouvons sauver les emplois", a déclaré M. Brown lui-même, lors d'une conférence de presse. "C'est la journée dans laquelle le monde s'est réuni pour lutter contre la récession globale non avec des paroles mais avec un plan de redressement global", a dit M. Brown.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué l'engagement des leaders du G20 à "combattre le protectionnisme et contrôler la conformité", dans un communiqué. "Les leaders du G20 ont réaffirmé les engagements précédents d'accroître l'aide et d'aider les pays à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement", a indiqué M. Ban, qui s'est dit "ravi" de voir un engagement du G20 à verser 1.100 milliards de dollars pour relancer l'économie mondiale.

Le président sud-africain, Kgalema Motlanthe, seul représentant africain au sein du G20, s'est félicité, lui aussi, des résultats du sommet de Londres.

S'adressant aux journalistes à l'issue du sommet, M. Motlanthe a salué l'engagment du G20 à protéger le financement en faveur des pays en développement et à achever les négociations du cycle de Doha le plus tôt possible.

Pendant qu'il y a une reconnaissance sur le fait que les pays les plus pauvres offrent une opportunité pour la croissance, M. Motlanthe a indiqué : "Il y a un engagement à s'assurer que les pays en développement reçoivent les financements surtout dans l'infrastructure".

Entre temps, M. Motlanthe a appelé à une surveillance de la mise en oeuvre des actions approuvées au sommet de Londres afin de surmonter la crise dans les meilleurs délais.

Un rôle plus grand pour les pays en développement

L'Indonésie se félicite des résultats du sommet du G20 de Londres, parce que les pays en développement ont obtenu un rôle plus grand à jouer que dans le passé, a déclaré samedi un responsable indonésien. "Il est naturel, s'ils ont un rôle plus grand, car ils sont relativement moins touchés par la crise financière internationale par rapport aux pays riches", a déclaré à l'agence Chine Nouvelle le porte-parole du ministère indonésien des Affaires étrangères, Tenku Faizasyah. Selon lui, les pays en développement ont oeuvré pour une telle ambition. "Nous sommes très reconnaissants de ce que les pays en développement obtiennent un mandat plus grand pour la réforme du système financier international", a-t-il ajouté.

Il a cité l'exemple de la Chine qui a réalisé son ambition d'avoir une voix plus importante au sein du Fonds monétaire international (FMI). "Cela est bien naturel, parce que la Chine possède les plus grandes réserves en devises dans le monde, tandis que les États-Unis sont le plus gros débiteur", a-t-il fait remarquer.

XINHUA/VNA/CVN

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