L'autre cofondateur Steve Wozniak a, comme des milliers de fans dans le monde, campé devant un magasin au cœur de la Silicon Valley, à Los Gatos, en Californie, pour être parmi les premiers à acquérir le dernier-né d'Apple. "En fait, on me livre les iPhone à la maison, mais j'adore faire la queue toute la nuit", a assuré M. Wozniak, 61 ans, en sortant triomphalement de la boutique, le nouvel appareil dans la main, s'empressant de l'essayer en appelant sa femme. "Je suis vraiment très heureux", a-t-il lancé, se réjouissant tout particulièrement de la nouvelle fonction Siri de l'appareil, un puissant assistant personnel à commandes vocales, capable de répliques insolites. "Vous lui parlez et il vous répond, il ne vous donne pas uniquement des liens", a assuré celui qui, avec Steve Jobs, a fondé Apple en 1976.
En Amérique, comme en Europe et en Asie quelques heures auparavant compte tenu du décalage horaire, l'enthousiasme des fans d'Apple ne s'est pas démenti. "J'ai acheté toutes les versions de l'iPhone le premier jour de leur sortie, je ne pouvais pas louper celle-là!", témoigne téléphone à la main Eric Goods, 23 ans, étudiant, dans la boutique Apple de Georgetown, un quartier huppé de la capitale américaine Washington.
Même excitation chez William Regardie, 70 ans. Le retraité est un adepte de la marque à la pomme : "J'ai un McBook, deux iMac, un iPad, et c'est le troisième iPhone que j'achète. Pour un vieux comme moi, ce sont les produits les plus intuitifs disponibles sur le marché".
Les opérateurs de téléphonie américains AT&T et Sprint ont indiqué avoir atteint des records de ventes pour un appareil, AT&T s'apprêtant même à doubler son record d'activations en une seule journée. "Pour avoir mon iPhone, je suis venu à 22h00 hier, j'ai dormi sur place", raconte Marc, 34 ans, l'un des dix premiers à avoir reçu l'iPhone 4S au magasin Apple près de l'Opéra à Paris.
Dans la foule, de nombreux touristes de passage dans la capitale parisienne profitaient de leur halte pour repartir avec le téléphone.
Le modèle 4S, évolution de la précédente version enrichie de composants plus puissants et de nouvelles fonctions logicielles, a été réservé à un million d'exemplaires durant les premières 24 heures dans le monde.
"Je suis venu ici pour visiter mais comme au Brésil, il ne sort qu'en décembre, c'est une bonne occasion", se réjouit Ricardo, arrivé à 05h00 du matin. Selon les estimations de la sécurité, il fallait en moyenne trois heures avant de rentrer dans le magasin où certains ont déposé des fleurs en hommage à Steve Jobs, décédé la semaine dernière d'un cancer à l'âge de 56 ans.
À Hambourg ou Francfort, des milliers de fans n'ont pas hésité à braver les températures proches de 0°. "Je voulais m'acheter l'iPhone 4 depuis longtemps déjà, mais j'ai préféré attendre la sortie de la version 4S. Maintenant je suis contente que cette attente de six mois soit enfin terminée!", a déclaré Rhea, une étudiante allemande de 23 ans originaire de Mainz (Ouest de l'Allemagne).
À Londres, devant le plus grand magasin Apple du monde, des centaines de passionnés faisaient également la queue dans la bonne humeur. Parmi eux, Rob Shoesmith, 30 ans, qui se présente comme un "énorme fan d'Apple", affirme avoir campé près du magasin pendant dix jours pour être sûr de pouvoir mettre la main sur le téléphone.
À Tokyo ou à Sydney, l'engouement a été le même. "C'est fantastique. C'est une des plus belles sensations que j'aie connues", s'est exclamé Tom Mosca, 15 ans, qui a patienté 80 heures dehors dans la cité australienne.
Dans le quartier huppé d'Omotesando, à Tokyo, plusieurs centaines de personnes ont fait la queue devant le magasin Softbank. "Je suis très impatient et impressionné qu'il y ait autant de monde et de journalistes", a commenté un jeune homme en tête de la longue file d'attente.
Le Pdg de Softbank, Masyoshi Son, a accueilli avec un immense sourire les premiers acheteurs. "Cet iPhone 4S n'est pas un produit, c'est une œuvre", a déclaré M. Son, en saluant la mémoire de Steve Jobs avec lequel il entretenait des relations tant amicales que professionnelles.
AFP/VNA/CVN