Une panne affectait le 11 octobre la messagerie texte et le navigateur Internet des téléphones BlackBerry, mais pas le service téléphonique. Elle touchait "des utilisateurs en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, en Inde, au Brésil, au Chili et en Argentine", a reconnu RIM dans un communiqué. La panne en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique était la deuxième en deux jours et faisait l'objet de multiples moqueries et railleries sur Twitter.
"La vie serait tellement meilleure si mon BlackBerry fonctionnait : téléphonez et demandez un remboursement de service, tout le monde devrait le faire", écrivait un utilisateur sur Twitter. "Ne paniquez pas, BlackBerry nous montre le chemin! Nous sommes à l'ère de l'iPhone. Pauvres fanas de BB...", renchérissait un autre.
La panne est due à la défaillance d'un "commutateur de coeur du réseau", a annoncé le 11 octobre Research in Motion dans un courriel transmis. "Bien que le système soit conçu de manière à réorienter le trafic vers un commutateur de secours, ce système de secours n'a pas fonctionné comme lors d'essais antérieurs", a précisé RIM. "Par conséquent, un gros encombrement de données s'est créé et nous travaillons maintenant à l'éliminer et restaurer le service normal aussi vite que possible", conclut le bref communiqué, ajoutant les excuses de RIM pour les inconvénients subis par les usagers.
Des pannes sporadiques ont également été signalées le 11 octobre par des utilisateurs de BlackBerry en Amérique du Nord. Plusieurs épisodes semblables ont paralysé le BlackBerry un peu partout dans le monde depuis le début de l'année. Ces pannes se produisent à un très mauvais moment pour le pionnier des smartphones, qui n'a cessé de perdre du terrain face à ses principaux concurrents, l'iPhone d'Apple et les téléphones fonctionnant sous le système Android de Google.
RIM, qui a perdu plus de la moitié de sa valeur en Bourse depuis le début de l'année, a vu sa chute s'accélérer ces dernières semaines après la publication de résultats en forte baisse, en raison de ventes décevantes de ses produits. Et plusieurs rumeurs concernant le rachat de RIM par un concurrent ou son éventuelle scission circulent depuis des semaines. RIM a même dû démentir récemment un analyste qui annonçait la mort prochaine de sa tablette PlayBook, lancée en avril et dont les ventes languissent.
AFP/VNA/CVN