"Ce qu'il compte faire aujourd'hui et demain, c'est désigner une équipe chargée d'assurer la transition", a déclaré le député Lorenzo Tanada, porte-parole du parti libéral, la formation de M. Aquino. M. Aquino a indiqué le 11 mai dans une interview que sa priorité était de nommer les membres de son gouvernement avant la passation de pouvoir avec la présidente sortante Gloria Arroyo, prévue le 30 juin. "Ainsi, dès le 1er juillet, chacun saura déjà ce qu'il est supposé faire", a-t-il souligné.
À l'issue d'un scrutin qui s'apparente à un raz-de-marée en sa faveur, M. Aquino, 50 ans, recueillait le 11 mai un peu plus de 40% des suffrages sur plus de 37,5 millions de votes décomptés.
L'un des candidats, le sénateur Manuel Villar, a reconnu dès le 11 mai la victoire de "Noynoy" Aquino. Son plus proche rival, l'ancien président Joseph Estrada, crédité de 25% des suffrages, a déclaré attendre la fin du décompte pour s'avouer vaincu malgré son retard insurmontable.
L'élection ne sera proclamée qu'une fois 100% des résultats parvenus à la commission électorale.
Mme Arroyo, qui ne pouvait se représenter, a déjà nommé une équipe chargée d'assurer une transition en douceur, malgré les tensions qui existent entre elle et M. Aquino.
La présidente sortante qui ne disparaît pas de la vie politique, après avoir été élue lundi au Congrès (chambre basse), perdra cependant son immunité présidentielle après la passation de pouvoir.
Les électeurs votaient également lundi pour désigner leur vice-président, les membres du parlement, les 80 gouverneurs de provinces et plus de 17.000 élus locaux.
AFP/VNA/CVN