Le président syrien Bachar al-Assad (droite) et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le 7 février à Damas. |
"Nous avons eu une rencontre très utile. Le président syrien nous a notamment assuré qu'il s'était entièrement engagé à faire cesser les violences d'où qu'elles viennent", a déclaré à Damas le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, cité par les agences russes, à l'issue d'entretiens avec M. Assad.
"Il est clair que les efforts pour faire cesser les violences doivent être accompagnés d'un dialogue entre toutes les forces politiques", a-t-il poursuivi. "Aujourd'hui, le président syrien a confirmé sa bonne volonté de contribuer à ce processus".
Selon M. Lavrov, le président Assad a "confirmé qu'il était prêt à envoyer une délégation officielle syrienne à une rencontre intersyrienne à Moscou". Le président Assad a réitéré "la détermination de la Syrie à coopérer à tout effort pour renforcer la stabilité dans le pays", selon l'agence officielle syrienne Sana.
Mais Washington a fait part de son "scepticisme" vis-à-vis de ces promesses et appelé Damas à mettre immédiatement fin aux violences. Sans aller aussi loin que les États-Unis qui ont, eux, annoncé la fermeture de leur ambassade en Syrie pour raisons de sécurité, la Belgique, le Royaume-Uni, suivis le 7 février de l'Espagne, de la France, de l'Italie et des Pays-Bas, ont annoncé le rappel de leurs ambassadeurs pour "consultations".
Les monarchies du Golfe ont de leur côté décidé d'expulser les ambassadeurs de Syrie dans leurs six pays et de retirer les leurs de Damas, alors que les Émirats arabes unis ont annoncé l'envoi d'une "aide humanitaire urgente" aux déplacés syriens dans les pays voisins.
À Damas, M. Lavrov a confirmé la "bonne volonté" de la Russie de "contribuer à une sortie de crise sur la base de l'initiative proposée par la Ligue arabe", selon les agences de presse russes. D'autre part, le ministre russe a affirmé que M. Assad allait bientôt annoncer la date du référendum sur une nouvelle Constitution. Des milliers de Syriens ont acclamé M. Lavrov à son arrivée le 7 février à Damas pour "remercier" Moscou d'avoir opposé son veto au projet de résolution.
AFP/VNA/CVN