Russie : le vote de l'ONU sur la résolution contre la Syrie était trop rapide

Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a déclaré le 6 février que le vote d'un projet de résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU la semaine dernière s'était fait trop rapidement.

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Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, le 6 février à Moscou.

M. Lavrov a qualifié ce vote de tentative pour mettre la faute de l'échec de la résolution sur certains pays. "Certains voulaient vraiment mettre la faute sur quelqu'un, bien plus important pour eux que d'atteindre un consensus au Conseil de sécurité de l'ONU, chose qui était très réaliste", selon M. Lavrov. Moscou avait demandé plus de temps pour examiner la résolution du Conseil de sécurité après la fin de la visite des officiels russes à Damas, capitale syrienne, mais la proposition a été refusée par des pays occidentaux, a-t-il rappelé.

"Le refus d'attendre notre retour de Damas est clairement une preuve d'irrespect", a souligné M. Lavrov. Par ailleurs, a-t-il réitéré, la Russie a le droit d'opposer son veto à une résolution, soulignant que la position russe vis-à-vis de la question syrienne ne changera pas. "Les co-auteurs (du projet de résolution) veulent que le régime cesse les violences sans imposer d'obligations aux groupes armés qui combattent ce régime", a déclaré M. Lavrov. "Nous avons effectué un certain nombre d'amendements pour réparer le déséquilibre (du projet de résolution) et pour définir les mesures que nous voulons que l'opposition et le monde adoptent contre les extrémistes armés en Syrie", a-t-il expliqué.

Le 4 février, la Russie et la Chine ont opposé leur veto à un projet de résolution arabo-européen qui soutient une initiative de la Ligue arabe visant à promouvoir un changement de régime en Syrie. La Russie a déclaré que le texte imposait des conditions au dialogue et a préconisé des mesures pour influencer non seulement le gouvernement mais aussi les groupes armés. M. Lavrov et Mikhail Fradkov, directeur du service des renseignements extérieurs de Russie, se rendront le 7 février en Syrie pour rencontrer le président Bachar al-Assad.

Les États-Unis ont fermé leur ambassade en Syrie

Les États-Unis ont fermé leur ambassade en Syrie et ont rappelé leur personnel, a rapporté le 6 février la CNN. "Les États-Unis ont suspendu les activités de notre ambassade à Damas depuis le 6 février. L'ambassadeur (Robert) Ford et tout le personnel américain ont désormais quitté le pays", a déclaré la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, dans un communiqué. La porte-parole a déclaré que M. Ford demeure "l'ambassadeur des États-Unis en Syrie" et poursuivra son travail depuis Washington. D'après les médias, 17 employés de l'ambassade américaine, dont M. Ford, ont quitté le pays le 6 février.

Le mois dernier, le département d'État avait déclaré qu'il fermerait l'ambassade si les problèmes de sécurité n'étaient pas résolus. M. Ford a été rappelé le 24 octobre en raison de menaces proférées contre lui mais est retourné dans le pays le 6 décembre. En octobre, le département d'État a ordonné aux familles des employés de l'ambassade à Damas de quitter le pays. Le 11 janvier, il a ordonné une autre réduction de la mission diplomatique à cause de problèmes sécuritaires.

XINHUA/VNA/CVN

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