Reflétant les inquiétudes dans la région liées à la façon dont réagirait New Delhi si le pays était de nouveau attaqué, après les attentats de Bombay fin 2008, M. Gates a déclaré qu'on ne pouvait garantir une réaction mesurée de la part de l'Inde.
Selon le secrétaire à la Défense, les militants terroristes sous la "bannière" d'Al-Qaïda, tels que les talibans au Pakistan et en Afgha- nistan ainsi que le groupe islamiste installé au Pakistan, Lashkar-e-Taiba (LeT), constituent une menace pour l'ensemble de l'Asie du Sud. Ils cherchent "à déstabiliser non seulement l'Afghanistan, non seulement le Pakistan, mais potentiellement l'ensemble de la région en provoquant un conflit peut-être entre l'Inde et le Pakistan au travers d'actes de provocation", a-t-il déclaré à la presse le 20 janvier à New Delhi. M. Gates est arrivé dans la capitale fédérale indienne pour une visite de 2 jours visant à promouvoir des liens "stratégiques" bilatéraux. "Il est important de reconnaître l'amplitude de la menace qui pèse sur la région", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec son homologue indien, A.K Antony.
M. Gates a qualifié l'Inde de partenaire indispensable dans la lutte contre les menaces extrémistes, exprimant sa gratitude pour son aide économique en Afghanistan. Il a ajouté avoir discuté d'un renforcement de la coopération militaire entre l'Inde et les États-Unis.
À l'occasion de 2 rencontres séparées avec le Premier ministre indien, Manmohan Singh, puis avec son ministre des Affaires étrangères, S.M. Krishna, il a aussi assuré aux dirigeants indiens que les États-Unis n'abandonneraient pas l'Afghanistan, malgré l'existence d'un plan de retrait progressif de l'armée américaine de ce pays.
AFP/VNA/CVN