La lutte contre la corruption fait son entrée dans les manuels

Le vice-Premier ministre et ministre de l'Éducation et de la Formation, Nguyên Thiên Nhân, vient de ratifier le projet visant à enseigner dans les établissements scolaires la prévention et la lutte contre la corruption.

"Ces derniers temps, la mission de lutte et de prévention de la corruption a atteint des résultats notables sans toutefois éradiquer ce phénomène, dont les sources sont multiples", a souligné Nguyên Thiên Nhân.

Selon Dô Gia Thu, directeur du Département de législation et d'inspection du gouvernement chargé de l'élaboration dudit projet, "le but est d'élever la prise de conscience et la responsabilité des élèves pour donner naissance à une culture de lutte contre la corruption". Vers la fin 2011, tous les textes sur la lutte et la prévention de la corruption seront enseignés dans les écoles, ce dès le lycée.

Ce projet a pour but de faire connaître aux lycées en quoi consiste et comment sont pratiquées la lutte et la prévention de la corruption, les causes, les dégâts, et le comportement qu'ils doivent adopter s'ils y sont confrontés. Ces questions vont figurer dans les cours d'éducation civique ou d'autres disciplines sociales enseignées au lycée. Pour les écoles supérieures, les IUT et IUP, l'accent sera mis sur la fourniture des connaissances de base et le rehaussement de la prise de conscience et de la responsabilité des étudiants dans la lutte et la prévention de la corruption. Dans les écoles spécialisées dans l'enseignement du droit, comme l'Institut national de l'administration ou les établissements liés étroitement aux affaires intérieures que sont les tribunaux, les parquets, la police,... les apprenants devront suivre des cours supplémentaires pour s'imprégner des notions principales de la Loi sur la lutte et la prévention de la corruption, mais aussi des techniques et des expériences des pays étrangers dans cette lutte difficile. De plus, les écoles devront mettre en place de leur propre gré des activités extrascolaires liées à la lutte et la prévention de la corruption. Il pourrait s'agir par exemple de lancer des concours de connaissances juridiques, des numéros artistiques, d'élaborer des rubriques traitant de ce sujet sur les pages web de l'école...

"Pour transmettre de telles connaissances aux élèves et aux étudiants, les enseignants devront également suivre des cours approfondis", a prévenu Dô Gia Thu. Les documents qui feront l'objet de l'enseignement seront rédigés de façon adaptée à chaque catégorie d'apprenants. En plus, une banque de données sur la lutte et la prévention de la corruption sera créée dans les bibliothèques, sur les pages Web, pour faciliter la connexion entre étudiants et enseignants. Des études scientifiques en la matière seront aussi menées dans les écoles.

Dans les écoles, la lutte et la prévention de la corruption doivent être illustrées par les enseignants, qui doivent par conséquent faire figure d'exemple. Le secteur de l'éducation et de la formation doit prendre "le taureau par les cornes" en limitant le nombre d'heures de cours supplémentaires, les phénomènes de tricheries dans les examens, et en mettant en place le "culte du résultat".

L'Inspection du gouvernement a parfaitement conscience qu'il s'agit-là d'une lutte de longue haleine et que les résultats n'arriveront pas du jour au lendemain. Il faut également, chez les cadres et les fonctionnaires, éradiquer ce fléau qui nuit à la société, à la sécurité politique et au développement économique. Dans un premier temps, le projet se concentrera surtout sur les autorités et la transparence des activités étatiques.

Diêu An/CVN

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