Lors d'un séminaire intitulé "Coopération Canada-Vietnam dans l'éducation et la recherche" organisé vendredi dernier par l'Université nationale de Hô Chi Minh-Ville (UNHCMV) et le Réseau d'éducation Canada-Vietnam, Deanna Horton a annoncé que son gouvernement a porté à 50.000 dollars canadiens le montant annuel d'une bourse d'études pour les étudiants vietnamiens.
Selon elle, les organisations d'éducation canadiennes ont mené plusieurs missions au Vietnam en 2007-2008, durant lesquelles elles ont signé plusieurs programmes de coopération.
Selon Deanna Horton, l'éducation du Vietnam a effectué ces derniers temps des progrès impressionnants, surtout en termes de généralisation de l'enseignement primaire. Le nombre d'étudiants a par ailleurs doublé. Le gouvernement vietnamien a défini des politiques actives dans le secteur de l'éducation telles que le développement d'écoles privées et le principe d'autonomie financière. Toutefois, l'éducation ne se développe pas comme cela est souhaité, compte tenu de carences en termes de budget et de la part des enseignants.
Le Canada, pour sa part, peut aider le Vietnam dans ce secteur afin de former des ressources humaines qualifiées. Lê Quang Minh, directeur adjoint de l'UNHCMV, a fait remarquer que la formation post-universitaire n'est pas "sortie de ses anciens mécanismes". Le système éducatif n'est pas encore perfectionné, les établissements sont toujours surchargés, et les enseignants n'ont pas de temps pour leurs recherches. L'éducation du Vietnam n'est toujours pas aux critères internationaux, et les universités n'ont pas de fonds à consacrer à la recherche scientifique.
Devant ces problèmes, M. Minh souhaite que le Canada renforce sa coopération dans l'éducation avec le Vietnam, notamment dans la fourniture d'informations sur les études pouvant être faites au Canada, du fait que les jeunes vietnamiens connaissent peu l'environnement éducatif du Canada par rapport à d'autres pays tels que l'Australie, la Grande- Bretagne, les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande. Il est nécessaire de renforcer la coopération dans l'éducation entre les 2 pays suivant le modèle + 2 (2 ans de formation au Vietnam et 2 ans au Canada), l'échange de professeurs et d'étudiants...
Si celle-ci se développe bien, les 2 pays en profiteront. Le Canada accueillera un grand nombre d'étudiants et de stagiaires vietnamiens talentueux, ce qui contribuera à augmenter la réputation de l'éducation canadienne dans le monde. Pour le Vietnam, l'investissement dans l'éducation s'en trouvera réduit grâce au corps professoral étranger et à l'acquisition de méthodes didactiques avancées, ce qui agrandira son prestige et lui permettra d'attirer davantage de mécènes dans l'éducation.
Afin de promouvoir une telle collaboration entre les 2 pays, Jason Latorre, haut commissaire au commerce du consulat du Canada à Hô Chi Minh-Ville, souligne que son pays a porté à 50.000 dollars le montant de la bourse annuelle accordée aux étudiants vietnamiens.
En 2007-2008, plusieurs organisations d'enseignement du Canada ont signé des programmes de partenariat avec l'éducation vietnamienne. Selon les prévisions, le Canada organisera au Vietnam un grand salon de l'éducation en octobre 2010 avec la réunion d'une soixantaine d'organisations de 4 grandes provinces canadiennes. Le Canada accélère la création d'un centre de conseil sur les études au Canada. Les organisations éducationnelles proposent également au gouvernement québécois la réduction de l'octroi du visa aux étudiants vietnamiens à 6 semaines contre 6 mois.
Quang Châu/CVN