Les sanctions comprennent le gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et des comptes bancaires du gouvernement dans les pays arabes, la suspension des liaisons aériennes entre les pays arabes et la Syrie et une interdiction de voyager dans les pays arabes pour des responsables à déterminer.
"Aujourd'hui, nous sommes très tristes de tenir une telle réunion, parce que le gouvernement syrien refuse de signer l'accord sur l'envoi d'une mission d'observateurs en Syrie. La Syrie est un pays important dans la région. Nous sommes très préoccupés par la crise syrienne. Nous avons pris donc cette décision", a déclaré le Premier ministre qatari Cheikh Hamad ben Jassem al-Thani.
Sur les 21 membres de la Ligue arabe -sans compter la Syrie suspendue mi-novembre-, 19 ont voté en faveur de ces sanctions, tandis que l'Irak et le Liban s'en sont dissociés.
M. Jassim a indiqué que la Ligue arabe s'efforcerait d'agir pour que ces sanctions n'affectent pas directement ou indirectement la population syrienne.
La commission ministérielle de la Ligue arabe, chargé de trouver une solution à la crise en Syrie, se réunira régulièrement pour examiner la situation en Syrie, a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Arabi a déclaré à la presse que les sanctions étaient destinées à mettre fin à l'effusion de sang en Syrie. "Certains pays ont parlé des sanctions politiques dans une prochaine étape, dont le retrait des ambassadeurs et la suspension des relations diplomatiques avec la Syrie, mais la Ligue arabe n'a pas envisagé un tel plan", a expliqué M. Arabi. Il a souligné que les sanctions accentueraient les pressions sur le régime syrien, ajoutant que la Ligue arabe examinerait les conséquences de ses sanctions et œuvrait pour éviter une intervention étrangère en Syrie.
Des centaines de Syriens se sont rassemblées le 27 novembre sur la place principale de Damas pour protester contre les sanctions décidées par la Ligue arabe contre la Syrie, pour son refus d'accepter l'envoi d'une mission d'observateurs arabes.
Une foule en colère ont scandé les slogans contre les pays membres de la Ligue arabe.
Plusieurs observateurs syriens affirment que les sanctions de la Ligue ne peuvent que servir les intérêts des États-Unis et leurs alliés occidentaux et faire souffrir la population syrienne.
XINHUA/VNA/CVN