Le président yéménite Saleh a signé l'accord de transfert du pouvoir

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a signé le 23 novembre au soir à Ryad un accord avec l'opposition parlementaire pour le transfert pacifique du pouvoir, qui a été rejeté par les jeunes protestataires à Sanaa.

La cérémonie de signature du plan élaboré par les monarchies arabes du Golfe s'est déroulée en présence du roi d'Arabie saoudite Abdallah Ben Abdel Aziz et des ministres des Affaires étrangères des monarchies arabes du Golfe.

Des représentants du parti au pouvoir au Yémen et des partis de l'opposition ont ensuite signé un mécanisme d'application de ce plan, en vertu duquel M. Saleh doit quitter le pouvoir dans un délai de trois mois.

Le roi Abdallah d'Arabie a annoncé l'ouverture "d'une nouvelle page" dans l'histoire du Yémen, seule République de la péninsule arabique et l'un des pays arabes les plus pauvres.

M. Saleh s'est pour sa part engagé à "un véritable partenariat (...) avec l'opposition pour gérer les affaires du pays et reconstruire ce qui a été détruit" par dix mois de troubles.

Il refusait jusqu'à présent de parapher ce plan de sortie de crise signé en avril par l'opposition, et s'était rétracté à plusieurs reprises à la dernière minute.

S'il quitte effectivement le pouvoir, il sera le 4e chef d'État arabe à être emporté par la contestation de la rue il y a près d'un an, après ses pairs tunisien, égyptien et libyen. Mais il sera le premier à le faire en vertu d'un accord négocié. Le président américain Barack Obama a exhorté "toutes les parties à commencer immédiatement à appliquer les termes de l'accord", qui peut concrétiser un "nouveau départ" pour le Yémen.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a de son côté indiqué que "l'accord est seulement un commencement, mais c'est un commencement très important". Elle a appelé "tous les groupes politiques à soutenir" son application "avec bonne volonté" car "il doit servir de fondations à un processus de réconciliation".

Aux termes de l'accord, M. Saleh doit remettre le pouvoir pour une période intérimaire à son vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi, un homme de consensus, en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches. Son fils aîné et ses proches contrôlent les principaux organes de la sécurité au Yémen.

M. Hadi devra procéder à la formation d'un gouvernement d'union avec l'opposition, qui sera chargé de superviser un dialogue national et d'élaborer une nouvelle Constitution. Mais M. Saleh demeurera président à titre honorifique pendant une période de 90 jours, au cours de laquelle il ne pourra pas contester les décisions de son successeur.

À l'issue de ce délai, M. Hadi sera désigné président pour une période intérimaire de deux ans, au terme de laquelle des élections législatives et présidentielle seront organisées. Mais les jeunes contestataires qui campent depuis neuf mois à Sanaa pour réclamer le départ du président ont rejeté cet accord, réclamant la traduction en justice du chef de l'État.

M. Saleh a reçu un appel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui l'a "remercié pour avoir répondu positivement aux efforts de l'ONU et à la résolution 2014", adoptée le 21 octobre et soutenant le plan du CCG, selon l'agence officielle Saba. Il se rendra à New York pour y subir des soins médicaux après la signature de l'accord avec l'opposition, a affirmé le 23 novembre le secrétaire général de l'ONU.

AFP/VNA/CVN

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