Crise : sommet Merkel-Sarkozy-Monti, le bras de fer sur la BCE continue

Un mini-sommet des trois plus grandes économies de la zone euro, Allemagne, France et Italie, a débuté hier à Strasbourg, alors que le bras de fer se poursuit entre Paris et Berlin sur le rôle de la Banque centrale européenne (BCE) face à la crise de la dette.

Nicolas Sarkozy a accueilli à la mi-journée dans la grande ville de l'Est de la France la chancelière allemande Angela Merkel pour un énième sommet de crise auquel le nouveau chef du gouvernement italien, Mario Monti, a été aussi convié. Ils n'ont fait aucune déclaration à leur arrivée à l'Hôtel préfectoral pour un déjeuner de travail.

Officiellement, il s'agit de préparer le sommet européen du 9 décembre. C'est aussi une manière d'associer l'Italie, agacée par le couple franco-allemand, ce "petit directoire" selon l'expression d'un haut responsable italien.

Mario Monti doit rassurer ses partenaires sur sa détermination à réduire les quelque 1.900 milliards d'euros de dette italienne et à débloquer une croissance en panne.

Les places financières européennes rebondissaient hier après trois jours de baisse. Mais, signe de la nervosité toujours présente, l'agence Fitch a abaissé d'un cran la note financière du Portugal, à "BB+", reléguant ce pays parmi les émetteurs à risque.

Un événement qui n'est pas passé inaperçu. La crise "touche toutes les économies, même les plus solides", a constaté hier le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.

Or, à Paris comme dans plusieurs capitales européennes, on veut croire qu'"en cas d'aggravation de la crise, l'Allemagne finira par bouger" sur les solutions à adopter, explique un diplomate européen.

Autrement dit, qu'elle cèdera face aux demandes insistantes de la France et d'autres pays pour que la BCE s'investisse xdavantage pour protéger les États en difficulté.

Pour l'instant, Angela Merkel ne veut pas en entendre parler. Berlin redoute que cela ne favorise l'inflation mais aussi le laxisme budgétaire des gouvernements. Et la BCE elle-même refuse de s'engager sur une telle voie.

De la même manière, l'Allemagne est opposée à la mutualisation des dettes européennes via la création d'euro-obligations, remises sur la table par Bruxelles.

En revanche, les autorités allemandes veulent une révision rapide des traités européens pour renforcer la discipline budgétaire.

Une fois ces changements effectués, "nous serons prêts à toute la solidarité nécessaire", a assuré mercredi le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.

Nicolas Sarkozy, pourtant réticent, a fait un pas en direction de l'Allemagne sur la question des traités. "Les dix-sept pays de la zone euro doivent être davantage intégrés" et "la France et l'Allemagne doivent se rapprocher et être le socle de la stabilité de la zone euro", a-t-il lancé mercredi soir.

AFP/VNA/CVN

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