À ce rythme, l'année 2010 va être celle d'un nouveau record, avec déjà plus de 7.000 décès liés à la "guerre des cartels" entre gangs rivaux ou contre l'armée et la police. Les 9.000 morts de l'ensemble de 2009 représentaient déjà un niveau jamais atteint.
Le bilan approche les 25.000 morts depuis décembre 2006, quand le président conservateur Felipe Calderon, à son arrivée au pouvoir, a érigé la lutte contre les trafiquants en priorité nationale. Depuis, il a déployé 50.000 militaires en renfort de la police, mais le nombre des morts augmente d'année en année.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe "fortement armé" a arrosé de rafales de fusils d'assaut l'assistance d'une fête de quartier à Torreon, dans le Nord du pays, près de la frontière du Texas. Dix-sept jeunes gens "de 20 à 30 ans" ont été tués, et une dizaine blessés.
L'attaque a été menée dans le plus pur style des tueurs des cartels de la drogue. "Ils ont crié +tuez-les tous+ et ont commencé à tirer", a déclaré un policier, citant des témoins. Les tueurs sont repartis en laissant sur place plus de 200 douilles de munitions de fusils d'assaut, a-t-il ajouté.
Un massacre similaire avait fait 15 morts en février dernier dans une fête lycéenne à Ciudad Juarez, à la frontière de l'État voisin de Chihuahua et du Texas. Les tueurs du gang des "Aztèques", à la solde du cartel de Juarez, un des plus connus du pays, auraient criblé de balles le groupe de lycéens en croyant avoir affaire à des rivaux d'un autre cartel, selon les aveux d'un suspect.
AFP/VNA/CVN