Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, et son homologue français, François Fillon, ont convenu que les 2 pays, en tant qu'importants explorateurs de la technologie nucléaire, peuvent coopérer dans le développement de réacteurs sûrs. "Nous sommes tombés d'accord sur le fait qu'il est important pour l'industrie de l'électricité nucléaire d'assurer la sécurité à un extrêmement haut niveau", a déclaré M. Fillon, lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Kan à l'issue de leurs entretiens. "Nous avons discuté de notre coopération sur (le développement de) l'électricité nucléaire, notamment certains exemples concrets, et avons décidé de promouvoir une telle coopération de manière agressive", a déclaré M. Kan pour sa part.
Lors de ses entretiens à Tokyo, M. Fillon a également indiqué que le Japon doit travailler encore davantage afin de réduire ses barrières non tarifaires vis-à-vis des importations européennes si le pays veut parvenir à un accord de libre-échange avec l'Union européenne (UE).
Le Premier ministre français a invité les investisseurs japonais à ne pas se détourner de l'euro", promettant que l'UE allait sortir "renforcée" de la crise économique et financière qui la frappe de plein fouet.
S'exprimant à Tokyo devant un parterre d'hommes d'affaires inquiets de l'affaiblissement de la monnaie unique, le chef du gouvernement français s'est livré à un plaidoyer en faveur de la politique mise en oeuvre en Europe pour tenter d'éviter un naufrage du type de celui vécu par la Grèce. "Je peux comprendre que vu d'Asie, notre fonctionnement puisse parfois être difficile à percevoir et à comprendre (...). Mais l'intérêt du Japon n'est pas de se détourner de l'euro", a assuré François Fillon, réfutant que la crise que traverse la zone soit "inhérente à la monnaie unique". "C'est une crise de la dette souveraine classique, liée à une mauvaise gestion des finances publiques et consécutive à une crise financière dont l'histoire a déjà donné de nombreux exemples", a encore dit François Fillon, avant de défendre les plans d'austérité lancés par plusieurs pays européens, dont la France.
François Fillon a également assuré n'avoir "pas d'inquiétude sur le cours de l'euro à court et moyen terme", ajoutant que son niveau actuel correspondait "au fond assez bien à la réalité économique" de la zone.
XINHUA-AFP/VNA/CVN