Selon les estimations de la compagnie, la nappe de pétrole court sur 31 kilomètres de long et, dans sa plus grande extension, sur 4,3 kilomètres de large.
La société n'a pas précisé le volume de pétrole déversé, mais selon une source chez Shell, la nappe ne dépasse pas "200 tonnes" de pétrole. Le géant pétrolier a estimé que la nappe "sera naturellement dispersée sous l'effet des vagues et n'atteindra pas les côtes".
La fuite a été repérée sur un pipeline qui relie un puits et une plateforme de production en mer du Nord, située à environ 180 kilomètres à l'est d'Aberdeen, sur la côte écossaise. "Le puits sous-marin a été fermé mercredi dernier et le pipeline situé au fond de l'océan a été isolé et dépressurisé. La fuite de pétrole a été considérablement réduite", a assuré Shell, précisant qu'un sous-marin télécommandé surveillait la fuite.
"Nous comprenons au vu ce qu'a dit Shell qu'un volume limité de pétrole peut être libéré", a déclaré de son côté un porte-parole du ministère britannique de l'Énergie, qui a promis d'enquêter sur le sujet. Les autorités écossaises ont indiqué être "en contact étroit" avec Shell.
Le champ pétrolier où s'est produit la fuite appartient conjointement à Shell et à Esso (groupe américain Exxon-Mobil), mais est exploité par la société anglo-néerlandaise.
Cette fuite intervient alors que Shell est sur la sellette après la publication début août d'une étude sans précédent de l'ONU qui le met en cause, ainsi que le gouvernement nigérian, dans la pollution pétrolière de très grande ampleur touchant le Sud du Nigeria. Pour l'ONU, après 50 ans d'extraction de brut, la pollution pétrolière dans la région de l'Ogoniland est telle qu'elle pourrait nécessiter l'opération de nettoyage la plus vaste jamais réalisée au monde.
AFP/VNA/CVN