Rapport : le CICR dénonce la violence contre les personnels et les structures de santé

La violence contre les personnels et les structures de santé dans les zones de conflit prive des millions de personnes de soins de santé au moment où elles en ont le plus besoin, a déploré le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un rapport publié le 10 août.

Cette violence "est l'un des défis humanitaires les plus urgents aujourd'hui, cependant, elle passe inaperçue" a souligné Yves Daccord, directeur général du CICR, lors d'une conférence de presse. Il a estimé que "la violence contre les structures médicales et les personnels de santé doit cesser". "C'est une question de vie ou de mort", a ajouté le responsable estimant que "le coût humain qu'elle engendre est colossal".

Il est fréquent que des civils et des combattants succombent à leurs blessures simplement parce qu'ils ne peuvent pas recevoir rapidement une assistance médicale, relève le CICR.

Pour sa part, le docteur Robin Coupland, chirurgien de guerre pendant sept ans au CICR, estime que des millions de vies pourraient être épargnées si les soins de santé étaient plus largement respectés.

Le médecin qui a dirigé une étude menée dans 16 pays, estime que "le plus choquant, c'est qu'un grand nombre de personnes blessées dans l'explosion d'une bombe au bord d'une route ou une fusillade succombent parce que les ambulances n'arrivent pas à temps pour les secourir, ou que des personnels de santé ne peuvent pas faire leur travail ou parce que des hôpitaux sont la cible d'attaques ou simplement parce que le contexte est trop dangereux pour assurer des soins de santé efficaces".

Le rapport cite notamment la mort en 2009 de plus de 20 personnes dans l'explosion d'une bombe à Mogadiscio dont la plupart étaient des étudiants tout juste diplômés en médecine.

Cette attaque a non seulement entraîné la mort prématurée de ces jeunes médecins, mais également privé des dizaines de milliers de personnes de la possibilité de recevoir des soins de santé dans les mois et les années qui ont suivi, a estimé le docteur Coupland.

Le CICR évoque notamment des hôpitaux touchés par des tirs d'obus au Sri Lanka et en Somalie, des ambulances essuyant des tirs en Libye, des membres du personnel paramédical tués en Colombie, ou des blessés retenus, des heures durant, dans des files de véhicules à des postes de contrôle en Afghanistan.

Le CICR a appelé au "respect du droit et l'adoption de mesures appropriées par les États, les forces armées et les acteurs non étatiques".

AFP/VNA/CVN

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